Le Qatar est à l'affiche. Détrompez-vous, pas celle d'un show artistique et encore moins celle du monde sportif. Il tente, grâce à ses moyens financiers, de se faire une image, pas n'importe laquelle, et ce, en travaillant un peu plus ses opérations de marketing. Mais souvent dénoncé par des partenaires économiques internationaux qui découvrent certaines failles dans leurs engagements. Le micro Etat du Golfe se serait, pas longtemps, engagé avec le groupe Areva à signer un méga chèque de 1 milliard d'euros contre une participation proche de 6%. Cet engagement n'a pas eu lieu, ce fut comme un rêve qui se brisa au levé du jour. «Plus rien. Une coupure de courant», souligne Capital.fr. Les émissaires disparaissent dans le désert, comme emportés par un tourbillon de sable, plus un signe de vie, plus de contact. L'émir Hamad Ibn Khalifa dénoncera la patronne qui ne répond plus au téléphone. «Ils en voulaient surtout à nos mines d'uranium», croit comprendre Areva qui le crie haut et fort «faux, cingle un conseiller des Qataris. Comme les négociations traînaient, on a tenté de leur forcer la main en avançant que le Koweït était aussi sur le deal. Ils n'ont guère apprécié de se sentir ainsi interchangeables». Il n'est un secret pour personne que la négociation avec les Qataris n'est pas un sport facile même si ce micro Etat détient la première réserve naturelle de gaz offshore de la planète. L'homme fort du Qatar, pour situer sa force et ses envies sur les différents marchés économiques ou sportifs, s'offre le PSG. Mais le journaliste qualifie les Qataris de «rusés en diable, ils savent faire lanterner les quémandeurs. Avant de revendre le PSG au prince Tamim al Thani, Sébastien Bazin a dû ramer huit mois. En novembre dernier, le patron de Colony Capital en Europe pensait avoir convaincu l'héritier de prendre 30% du club contre une trentaine de millions. Soit le double du prix d'achat du PSG en 2006. L'ennui, c'est que le fils du cheikh n'a pas cessé de repousser la date de la signature, avant d'exiger 70% du PSG contre la même somme fin juin». Le Qatar investment Authority (QIA) s'offre 5% dans Veolia, 5,7% dans Vinci, 6% dans le groupe Lagardere et 360 millions d'euro mis sur le tapis pour récupérer la petite «parcelle», excusez l'expression, des droits du football jusqu'en 2016. «Ils savent ce qu'ils font, coupe le journaliste Charles Biétry, chargé de monter Al-Jazeera Sport en France. La chaîne gagnera de l'argent dès la quatrième année», d'autres faits n'ont fait que miner les investisseurs de ce pays qui se sont offerts une image pas très séduisante malgré… Partout, ils sont rois. Ils le font savoir si bien que même des joueurs quittent leurs clubs respectifs pour se jeter dans les bras de ce royaume. Tout attire et rien n'est négligé. La chasse aux meilleurs joueurs reste la passion la plus terrible la plus favorisée dans les stratégies du sport. Personne ne résiste au menu qatari, logique me diriez-vous, mais cela continue de dépouiller pour un oui ou pour un non les équipes de leurs stars. Les derniers recrutements expliquent fort bien que les meilleurs ou presque footballeurs s'engagent les yeux fermés oubliant ainsi ce qu'ils ont comme titre sur les stades européens. C'est fou ce que l'argent détruit l'homme. Selon le même quotidien français, la France n'a pas fermé ses portes aux faveurs de cheikh Hamad, «c'est parce que Jacques Chirac fut l'un des premiers dirigeants à reconnaître la légitimité de son pouvoir après le coup d'Etat de 1995». Nicolas Sarkozy, lui succède le pas via «l'invitation du couple royal aux défilés du 14 Juillet, accolades sur le perron de l'Elysée, goûters avec Carla Bruni et cheikha Moza, l'épouse de l'émir». Ce n'est pas fini, souligne le journal qui rappelle que «l'assemblée nationale, l'UMP a même fait passer une loi exonérant les Qataris d'impôt sur les plus-values immobilières». Dans le sport, c'est la grande fête. Il signe un chèque de 7 milliards d'euros pour soutenir l'Allemand Porsche-Volkswagen l'an dernier… Le journaliste du site conclura, «rentables ou pas, ces opérations suivent la même logique : imposer l'image d'un Qatar sportif et sympa sur la scène mondiale et investir sur le long terme».