En prévision du Congrès mondial des agronomes du 17-21 septembre 2012 au Québec, parrainé par l'Association mondiale des agronomes (AMIA), des cadres de l'Union nationale des agronomes (UNA), ont tenu hier, au forum d'El Moudjahid, une conférence de presse à l'occasion de la fête de l'agronome arabe autour des préoccupations que connaît le monde agricole. Ce rendez-vous a été l'occasion pour l'UNA d'exposer la problématique de la crise alimentaire dans le monde mais aussi de rendre publiques un certain nombre de conférences qui se tiennent autour du rôle que devra jouer l'agronome dans la production alimentaire. Pour rappel, si les pouvoirs publics pensent que «l'Algérie ne souffrant pas de pauvreté, car citée parmi les pays qui ont enregistré un indice de malnutrition des plus faibles lors du sommet mondial sur l'alimentation tenu en 2009 à Rome», il n'en demeure pas moins qu'un choix judicieux d'une politique agricole s'impose pour éviter les retombées néfastes de la crise mondiale qui compte plus d'un milliard de personnes qui souffrent d'une faim chronique dans le monde, la hausse des prix a engendré un état émeutier. Aussi, l'agronome est au cœur des grands défis de produire de plus en plus pour satisfaire une demande en croissance. Selon le Dr Nouad, l'agronome devra être réhabilité dans sa fonction, car non seulement il contribue à la production mais il représente un acteur qui façonne la production. Dans un exposé clair et didactique, le conférencier a posé l'équation des enjeux actuels et le défi alimentaire à relever pour stabiliser les populations locale et mondiale. Y a-t-il une place pour la génomique ? L'eau, cette denrée qui est de plus en plus rare dans certaines régions, est au centre de la production agricole. La nécessité d'utiliser de nouvelles approches pour l'eau et la production. La stratégie de développement régional et local sur la base d'un choix d'une politique agricole et la création de véritables entreprises agricoles sont autant de préoccupations majeures autour d'un débat ouvert, l'UNA est disposée à appuyer, soutenir et accompagner de manière concrète la production. M. Serrai Malek, président de l'UNA et expert international, milite en faveur d'une réforme de l'agriculture qui permet de regrouper les exploitations pour pouvoir mécaniser et créer la rentabilité, densifier les activités, introduire la technologie et rentrer dans l'intensification des productions. Il considère que la terre fait partie du patrimoine national et qu'il faudrait valoriser les territoires des Plateaux et des Hauts-Plateaux. Comme il plaide en faveur d'un plan national qui consacre la défiscalisation dans les régions du Sud. En 2030-2050, il faudrait doper les productions alimentaires pour satisfaire une demande de pas moins de 9 milliards d'humains, si certains cadres de l'UNA se posent la question de l'utilisation des OGM comme l'ultime recours d'accroître les volumes de production, la réglementation du secteur de l'agriculture en Algérie et des experts avertis à l'exemple de M. Serrai ne tolèrent pas l'utilisation des OGM en Algérie.