La conférence de haut niveau sur le partenariat entre les pays du champ et leurs partenaires extrarégionaux sur la lutte contre le terrorisme et le sous-développement, tenue les 7 et 8 septembre, a été conclue par un ensemble de recommandations allant notamment dans le sens de l'intensification de la coopération au niveau régional et l'impulsion du partenariat au niveau mondial. La rencontre d'Alger, première du genre, et qualifiée de «pertinente et efficace» a permis, entre autres, d'exposer aux partenaires extrarégionaux, la stratégie unifiée et commune des pays du champ dans la lutte antiterroriste et leur détermination à poursuivre leurs efforts jusqu'à l'éradication du terrorisme. Aussi, le prochain rendez-vous est prévu dans six mois dans une autre capitale des pays du champ. «Cette réunion se tiendra pour faire de la dynamique, née de la conférence d'Alger, quelque chose de continu et je suis sûr que lors de notre prochain rendez-vous, nous saurons arriver à des conclusions qui seront l'émanation et le prolongement de cet exercice qui a été bénéfique pour tous», a estimé le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, lors de la clôture des travaux de la conférence. En effet, les quatre pays responsables de la lutte antiterroriste au Sahel se retrouveront pour l'évaluation de l'efficacité effective de leur stratégie régionale et de leur partenariat en la matière avec les pays extrarégionaux, notamment les Etats-Unis d'Amérique, la France et la Grande-Bretagne. Ces derniers ont reconnu lors de la conférence d'Alger l'efficacité de la stratégie commune entre les pays du champ et surtout le rôle du leadership de l'Algérie dans la préservation de la sécurité et de l'équilibre dans la région. Ils se sont félicités de la pertinence de cette stratégie et ont relevé l'importance de sa contribution à la mise en place d'une coopération régionale indispensable à la sécurité et au développement. «Nous avons, en tant que pays du champ, donné dans cet exercice, premier du genre avec les partenaires, la preuve que dans notre approche, nous avons une vision commune des préoccupations qui nous interpellent surtout sur la problématique qui a été l'objet de la conférence à savoir le lien entre la sécurité et le développement», a affirmé M. Messahel. Et d'ajouter : «La menace du terrorisme nous interpelle et nous donne l'intime conviction que seul un partenariat renforcé et bien compris peut nous aider à l'éradication du phénomène du terrorisme.» Une rencontre qui s'inscrit, insiste-t-on, dans le cadre de la coopération internationale «impulsée» par l'engagement de la communauté des nations à éradiquer lesdits fléaux. Tarissement du financement du terrorisme : objectif crucial Pour les représentants des pays du champ, la première intervention était d'exposer leur stratégie régionale, fondée sur une vision commune, des principes directeurs et des mécanismes de coopération adaptés. Ils ont, également, convenu de la nécessité d'engagements supplémentaires et davantage d'actions coordonnées. «Tout le monde a compris que la sécurité et le développement dans le Sahel est l'affaire des pays de la région. Cependant, il existe une complémentarité entre les efforts consentis par ces pays et le soutien de leurs partenaires», a précisé le ministre algérien. Outre le partenariat, la criminalisation du paiement des rançons aux groupes terroristes preneurs d'otages a pris une grande partie des discussions. Les partenaires extrarégionaux doivent, s'ils comptent sur un partenariat solide avec les pays du Sahel, d'éviter dans l'avenir tout paiement de rançons. En effet, les partenaires concernés ont réaffirmé l'importance qu'ils attachent au tarissement de toutes les sources de financement du terrorisme et au renforcement des mécanismes internationaux pour réaliser cet «objectif crucial». Ainsi, la rencontre d'Alger a permis de donner un élan aux discussions sur le terrorisme et la pauvreté tout en mettant au clair le partenariat souhaité des pays extrarégionaux qui doit être basé, notamment, sur les domaines de la formation, d'échange de renseignements et d'aides matérielles pour les pays du champ et au soutien au développement. Toute intervention militaire dans la région est, en effet, exclue.