Le Rassemblement «réitère son entière disposition à une participation effective à l'examen et au soutien des projets de loi qui seront soumis au Parlement par les députés du parti appelés à prendre part à une journée parlementaire prévue par le RND le 17 septembre pour mobiliser ses représentants au Parlement afin de soutenir les projets de loi relatifs aux réformes politiques», a souligné le porte-parole du RND, Miloud Chorfi, à l'issue d'une réunion du bureau national tenue vendredi sous la présidence du secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia. Le RND a, par ailleurs, salué les projets de loi inscrits dans ce cadre et adoptés par le dernier Conseil des ministres, réitérant son «soutien» au président de la République initiateur de ces réformes. Il s'est également félicité du fait que le contenu de ces projets de loi reflète dans une grande mesure ses propositions à ce sujet. Par ailleurs, le bureau national du RND qui est revenu sur la situation sur la scène nationale s'est dit satisfait des réalisations accomplies sur le plan social. Le parti a, toutefois, exprimé sa «préoccupation» quant à la recrudescence de la violence et l'anarchie appelant la base militante du parti à «la mobilisation et la poursuite de l'action de proximité ainsi que la sensibilisation du citoyen au service du processus de stabilité et de développement national global que connaît le pays». Le parti a, d'autre part, salué les démarches du gouvernement visant à mener à bien la prochaine tripartite prévue dans les prochains jours. Le PT parle de mesures «grossièrement noyées» Le Parti des travailleurs (PT) estime qu'il existe un «décalage flagrant» entre l'orientation des projets de lois relatives aux réformes politiques, examinés en Conseil des ministres le 28 août dernier, et celle contenue dans les projets soumis à l'Assemblée populaire nationale (APN). «Bien que la majorité des mesures importantes annoncées dans le communiqué du Conseil des ministres soient inscrites dans ces projets», le PT relève, dans un communiqué rendu public vendredi à l'issue de la réunion du secrétariat de son bureau politique, que ces mesures ont été «grossièrement noyées» dans les projets de lois par d'autres dispositions. Ces dispositions expriment, dans le cas par exemple du projet de loi organique relative au régime électoral, une «volonté» manifeste de «maintenir l'ancien système électoral». A ce propos, le secrétariat du bureau politique du PT fait part de son «étonnement» de voir les rédacteurs du projet «omettre» d'inclure une disposition annoncée dans le communiqué du Conseil des ministres, à savoir «la présidence de la commission communale des élections par un magistrat, remplacé dans le texte présenté à l'APN par un président que doit désigner le wali». Le secrétariat du bureau politique du PT s'interroge, à cet effet, sur les «motivations réelles» du «maintien, à son avis, de toutes les dispositions de l'ancienne loi organique relative au régime électoral qui ont permis jusqu'à présent à l'administration d'avoir la mainmise sur tout le processus électoral (article 63) et de faciliter la fraude et autres manipulations constatées durant les scrutins précédents», lit-on dans le communiqué. Il affirme, en outre, «désapprouver énergiquement» la démarche des rédacteurs des projets de lois consistant à continuer à confier à l'administration l'organisation de tout le processus électoral et à maintenir les pouvoirs exorbitants des walis, qui nomment les chefs de centres de vote (article 31), les membres des bureaux de vote (article 40) et les membres de la commission électorale communale (article 152)». Estimant que la multiplication des commissions électorales pourrait même être une source de confusion», le secrétariat du bureau politique propose la constitution «d'une seule et unique commission, composée des représentants des partis participant aux scrutins, présidée par un magistrat, et ce, à l'échelle nationale, wilayale et communale». Il exprime, par ailleurs, son désaccord sur le projet de loi organique fixant les modalités d'élargissement de la représentation des femmes au sein des assemblées élues, estimant que le projet qui instaure des «quotas» «n'est nullement une garantie d'égalité en droits», ainsi que sur l'orientation «liberticide» conférée au projet de loi sur l'information, «à travers notamment l'instauration d'une autorité de régulation avec pouvoir de retrait d'agréments aux médias». Evoquant, enfin, une «campagne médiatique, à travers Internet, notamment Facebook», ciblant l'Algérie, le secrétariat du bureau politique du PT, tout en affirmant «ne pas douter de la capacité de discernement»de la jeunesse et des travailleurs algériens, en appelle néanmoins à leur vigilance.