Le président malien, Amadou Toumani Touré, se rendra prochainement à Alger, à l'invitation du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a annoncé le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci. La rencontre de haut niveau prévue à Alger entre les présidents Amadou Toumani Touré et Abdelaziz Bouteflika devra tracer la voie d'une nouvelle dynamique dans les relations entre les deux pays. Une perspective illustrée par les propos tenus par les responsables de la diplomatie malien et algérien dernièrement à Alger, lors de la conférence internationale sur le partenariat, la sécurité et le développement des pays du champ avec les pays extraréginaux, et de de la 11e commission mixte algéro-malienne, dimanche dernier. M. Medelci a déclaré, au cours de d'une conférence de presse animée conjointement avec son homologue malien à l'issue des travaux de la commission mixte, que la visite du président malien à Alger «sera pour nous l'occasion de confirmer les avancées enregistrées, et aussi et surtout l'occasion de recevoir des directives et des orientations des deux chefs d'Etat pour aller encore dans le sens d'une coopération plus large, plus volontariste et plus suivie». Il a été notamment question de la prise de décision sur la mise en place du comité de suivi pour l'accompagnement de l'application des résolutions de la commission mixte. Cela montre la volonté politique des deux pays voisins à développer davantage leur coopération, déjà dense, dans divers domaines, d'autant plus que les deux pays font face à de nombreux défis majeurs : lutte contre le terrorisme au Sahel, promotion de la paix et la sécurité et projets de soutien au développement, entre autres. Le ministre des Affaires étrangères malien, Soumeylou Boubèye Maïga, a souligné que l'expertise algérienne dans divers domaines et son savoir-faire font de l'Algérie «un pôle de développement, une locomotive sûre de la nouvelle Afrique». A l'issue des travaux de la 11e commission mixte, il y a eu la signature de nombreux accords de coopération dans les domaines de la recherche et du sauvetage des aéronefs ainsi qu'entre les Chambres de commerce des deux pays, traduisant la volonté d'Alger et de Bamako d'œuvrer pour un partenariat conséquent et bénéfique pour les deux pays. Ces accords ouvriront, selon Soumeylou Boubèye Maïga et Mourad Medelci, de nouvelles perspectives de coopération dans d'autres domaines. Outre la consolidation du partenariat en cours, il a été notamment question de coopération transfrontalière, de l'énergie, des technologies de l'information et de la communication, de la santé, du commerce, de l'agriculture et d'autres secteurs tout aussi porteurs d'opportunités de partenariat. Sans oublier la situation au Sahel où on note, conséquence de la crise libyenne, l'intensification de la circulation des armes. A ce propos, M. Medelci, tout en relevant la «parfaite convergence» des analyses des deux pays sur la situation au Sahel, a souligné que «nos deux pays ont convenu de redoubler d'efforts et de mobiliser tous leurs moyens, de concert avec les autres pays du champ (Mauritanie et Niger), pour faire de la région du Sahel un espace de paix, de progrès et de développement économique et social». Il souligne, en conclusion, que la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité dans dans la région du Sahel «nécessite des efforts collectifs qui complètent et confortent les actions nationales».