Le bras de fer opposant les travailleurs et les gestionnaires du secteur de l'eau est loin de trouver une issue heureuse. Cette fois-ci, c'est au tour des travailleurs de l'Algérienne des eaux de Tipasa de se révolter, rejoignant ainsi leurs collègues de Khenchela, à l'origine de la révocation du directeur par le ministre des ressources en eau. Malgré les efforts déployés par Mechia Abdelkrim, directeur général de l'Algérienne des eaux, les problèmes s'accumulent dans certaines agences, nécessitant un suivi particulier de la part de la tutelle. En effet, les travailleurs de l'Algérienne des eaux de Tipasa, qui ont entamé un arrêt de travail d'une durée indéterminée à la suite d'une histoire de renouvellement du bureau syndical, ont contraint le directeur de quitter le siège de l'établissement. Ceci s'est déroulé après que le directeur eut pris des mesures disciplinaires à l'encontre de 8 cadres syndicaux. Le lendemain, le directeur a été empêché d'accéder à son bureau par les travailleurs en colère. De leur côté, les travailleurs de l'agence de l'Algérienne des eaux de la wilaya de Guelma menacent de débrayer, revendiquant leurs droits sociaux. Le président de la coordination syndicale, avec qui nous avons pris attache, a indiqué que les travailleurs réclament, outre la revalorisation des salaires, la révision de l'octroi des postes aménagés et le versement des cotisations des œuvres sociales gelées depuis l'entreprise-mère l'Epdemia. Ce litige n'aurait pas dû survenir en raison de l'expérience et de la compétence de l'actuel directeur de l'agence, un ex-cadre de la Société nationale de comptabilité. Un autre bras de fer oppose les travailleurs de l'agence de Khenchela et certains cadres de l'entreprise avec l'actuel directeur par intérim. Selon plusieurs cadres syndicaux, un climat malsain règne au niveau de l'agence et les travailleurs menacent de reprendre le chemin de la grève. Des sources poches de la direction de l'Algérienne des eaux indiquent qu'un nouveau directeur sera installé incessamment afin de mettre un terme à ce conflit qui perdure. Au sujet de ces conflits, nous n'avons pas pu approcher le directeur général de l'ADE, qui a accompagné M. Sellal, dans sa visite de travail dans la wilaya de Mascara, a-t-on appris. Nous y reviendrons.