Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la radio nationale, dont il était l'invité de la rédaction, le président de la CGEA (Confédération générale des entrepreneurs algériens), Habib Yousfi, fait savoir que la date de la tenue de la réunion de la tripartite n'a pas encore été communiquée officiellement au patronat. «Nous attendons, dit-il, que les autorités nous saisissent sur l'ordre du jour pour élargir cette tripartite à d'autres questions que le social.» Selon le patronat, il faut donner sa place à la question de l'environnement de l'entreprise et selon l'Union générale des travailleurs algériens, le social doit être abordé, donc, il faut un dialogue, dit-il. Il estime que l'entreprise doit trouver les moyens financiers pour évoluer dans un cadre serein et de concurrence ouverte. La masse monétaire qui est dans le coffre des banques doit être mise dans les circuits économiques, ajoute-t-il. Il est impératif de soutenir la petite et moyenne entreprise, insiste-t-il. La problématique du dégagement de la dépendance extérieure sera posée dans le cadre de la tripartite, annonce Habib Yousfi. Il estime que les mesures prises par les pouvoirs publics en faveur de la PME sont parfaites, mais il y a, précise-t-il, une évaluation à faire. Elles ne suffisent pas, ajoute-t-il, à résoudre les problèmes. Il faut, dit-il, définir une démarche globale dans le développement économique et définir la place de la PME dans cette démarche. Il fait remarquer que l'union organique du patronat prend du temps, mais il n'y a pas de problème à ce qu'il y ait de multiples organisations patronales puisqu'il y a une vision commune concernant le développement économique du pays, souligne-t-il. Les organisations patronales devront démontrer leur représentativité sur le terrain, ajoute-t-il à ce sujet. Le président de la CGEA estime que le front social doit être stable. Les augmentations de salaires ne doivent pas se traduire par des difficultés au niveau des entreprises. Le SNMG rappelle-t-il est une prérogative des pouvoirs publics, la question de son augmentation sera débattue et Habib Yousfi espère que la tripartite arrivera à un consensus. Le code fiscal doit être revu, estime-t-il, charges fiscales et charges parafiscales. A propos de l'art. 87 bis, il souhaite qu'il soit abrogé en accord avec la position de l'UGTA. Par ailleurs, Habib Yousfi souhaite qu'il y ait une tripartite spécifique au code du travail. Il estime que la réforme des relations de travail prenne en compte les intérêts des travailleurs et ceux de l'entreprise. Il propose enfin la tenue d'assises du patronat pour arriver à une mobilisation des entrepreneurs pour participer à la croissance du pays et dégager une plate-forme commune.