Les travailleurs du chantier du tramway de Constantine, dont la société italienne Pizzaroti est en charge, ont, une nouvelle fois, recouru à la grève. Sur tout le long du tracé des travaux, soit du stade Benabdelmalek à la base administrative située à Zouaghi, les travailleurs ont paralysé toute activité pour protester contre les éternels problèmes qui se posent chaque mois. Comme cela a toujours été le cas, ces différends sont relatifs au non-versement des salaires et au licenciement de deux représentants des travailleurs. Le secrétaire de la section syndical a été le premier à voir son contrat de travail annulé, et ce sera ensuite le tour de son premier adjoint de connaître le même sort. Comme nous l'avons signalé auparavant, ce sont ces deux points de discordance qui sont la cause d'un long mouvement de protestation qui a duré près de deux semaines, le mois dernier. Il a fallu l'intervention de la wilaya pour réconcilier les deux parties et on était en droit de penser que ces divergences ne réapparaîtront pas de sitôt. Or, il est clair que la société italienne est en panne budgétaire pour des raisons ignorées du fait que la direction refuse de communiquer avec la presse. Il n'en demeure pas moins que la réglementation est ouvertement piétinée par le partenaire étranger qui ne tient donc pas cas des lois du travail nationales. Ces comportements négatifs impliquent la responsabilité de la direction du travail qui doit veiller au respect des normes professionnelles. Sont aussi interpellées les autorités administratives qui enregistrent un retard considérable dans l'avancement des travaux. Est-que la société italienne ne parvient pas à obtenir les sommes d'argent qui sont prévues dans le contrat qui la lie avec son partenaire ? L'absence de toute communication de part et d'autre laisse libre cours à toutes les supputations. Il faut, cependant, rappeler que quelques jours avant son départ, le précédent wali avait violemment attaqué les responsables de la société étrangère, auteurs selon lui de fausses déclarations et de non-respect de certains délais de réalisation. De toutes façons, le tramway de Constantine, dont le chantier paralyse depuis plusieurs années une bonne partie de la ville, est loin de voir le bout du tunnel.