La ville de Maghnia enregistre chaque été des chaleurs caniculaires que seuls les climatologues sont en mesure d'expliquer les raisons. Durant la saison estivale, c'est la ruée vers les stations balnéaires pour se soustraire à la fournaise et à l'air pratiquement irrespirable. Toutefois, des jeunes issus des milieux pauvres n'ont pas les moyens de se payer une journée en bord de mer, et la seule solution qui s'offre à eux est de se rafraîchir au niveau de la piscine de l'hôtel touristique La Tafna de Maghnia, où les prestations sont très onéreuses. Cette ville frontalière avec la Maroc abrite, depuis l'ère coloniale, une piscine municipale, sise à la cité des Chouhada, qui faisait, jusqu'aux années 80 la fierté des jeunes Maghnaouis avides de fraîcheur et de baignade. Malheureusement, cette infrastructure de jeunesse demeure inexploitée depuis, car elle est prise en otage par une tierce personne à qui l'APC la louée et qu'elle détourna de sa vocation. En effet, elle est utilisée pour d'autres activités que la baignade. La plupart des jeunes qui nous ont contactés demandent l'intervention du wali afin de dépêcher une commission d'enquête pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire. «Pourquoi l'APC n'est-elle pas intervenue pour résilier le contrat avec ce locataire, si contrat existe bien sûr, et récupérer son bien, rénover les installations et mettre la piscine à la disposition des jeunes de la ville et de la région ?», s'interrogent bon nombre de jeunes de la ville.