Mustapha Lahbiri, directeur général de la Protection civile, a effectué une visite de travail dans la wilaya de Boumerdès où il a inauguré deux unités secondaires, l'une à Boudouaou et l'autre à Thénia, une salle omnisports au niveau de l'unité principale de Boumerdès et le nouveau siège de la direction civile de la wilaya de Boumerdès. Le commandant Achour a dans un point de presse, auquel s'est joint par la suite le colonel Lahbiri, révélé qu'une «nouvelle méthode de travail a été initiée, le SWAC ou schéma de wilaya d'analyse des couvertures, qui consiste en la réalisations d'unités selon les besoins exprimés par des points sensibles». L'objectif, toujours selon lui, est de «rationnaliser l'élargissement de la couverture». Le prochain plan quinquennal prévoit pour Boumerdès, par exemple, un taux de 80 % à atteindre. Le tout est de parvenir à une carte des risques et de la nature de ces risques (incendies, inondations, séismes, accidents, etc.) Concernant l'autoroute Est-Ouest, il est prévu 22 postes d'équipes pluridisciplinaires (gendarmerie, protection, pompes à essence et services) tous les 50 km d'ici deux ans ou une année et demie. La Protection civile a également lancé un programme d'acquisitions d'équipements en parallèle au déploiement d'unités. Pour sa part, le colonel responsable du groupement aérien, récemment créé, a annoncé que la Protection civile a acheté 6 hélicoptères sur les 5 prochains mois. Le premier sera réceptionné en octobre prochain. Ces appareils effectueront différentes missions dont le transport des troupes, l'intervention contre les incendies, les feux de forêt, l'évacuation en mer et terre. Il est vrai que depuis le naufrage du Béchar lors de la tempête qui a frappé le port d'Alger, un grand besoin s'est fait ressentir pour des moyens d'intervention adéquats en milieu maritime. L'autre bonne nouvelle est que la maintenance des hélicoptères suivra leur achat. Pour ce faire, 20 pilotes dont 4 femmes, 20 techniciens suivent actuellement une formation en Italie. De même qu'au niveau infrastructurel, un hangar est en construction à l'aéroport d'Alger. Enfin, le secourisme de masse fait l'objet d'une attention particulière avec des cycles de formation pour des citoyens désireux y adhérer. Même si on annonce 18 000 personnes formées à travers le territoire national, il n'en demeure pas moins que la formation reste très insuffisante pour une wilaya comme Boumerdès qui a connu une catastrophe séismique en 2003 et qui en neuf ans n'a formé que 600 secouristes et sensibilisé que des enseignants et des élèves. On aurait aimé que l'expression «formation de masse» employé par nos hommes en rouge recouvre toute sa signification à l'instar de ce qui se fait au Japon ou en Corée. D'ailleurs, Boumerdès est jumelée avec la ville japonaise de Kyoto qui a été invité à montrer son expérience à Boumerdès. C'est tout simplement incroyable le degré de sensibilisation des foules, degré qui justement confond sensibilisation et secourisme. Un citoyen peut à ce moment-là apporter les premiers soins à des blessés. Les secours ne deviennent plus l'apanage des seuls professionnels. Une leçon à méditer. Enfin, il faut savoir que l'Algérie a les citoyens que elle-même «a formés». S'ils ont été habitués à attendre toujours des décisions des autres, c'est parce qu'on les a habitués à l'assistanat. Qu'on les délivre puis qu'on se permette de les juger. Mais pas avant. Quant à la presse, elle ne demande qu'à aider dans le sens à mieux sensibiliser les masses. Elle commence à le faire en posant des questions pertinentes aux responsables.