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La Syrie n'est pas la Libye
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 10 - 2011

Un conseil de l'opposition syrienne vient de se constituer à Istanbul pour emboîter le pas au fameux CNT libyen, mis en place pour légitimer l'intervention des forces multinationales en Libye, et la destitution de son leader historique, Mouammar Kadhafi.
Le choix de cette ville historique – ancienne capitale de l'empire ottoman – traduit symboliquement cette propension chez l'opposition syrienne, à l'instar des autres révolutions arabes, à vouloir se mettre sous tutelle. Présidé par l'écrivain et opposant Burhan Ghalioun, installé à Paris, ce conseil qui se veut rassembleur se fixe comme principal objectif de «renverser» le régime de Damas «par les moyens pacifiques». Tout en se disant opposé à «toute immixtion étrangère», le conseil d'opposition syrienne presse la communauté internationale à user de tous les moyens «légitimes» pour venir au secours du peuple syrien, victime, selon les termes de la déclaration sanctionnant cette réunion, de massacres quotidiens. Un premier pas vers la légitimation d'une intervention militaire, sous couvert de protection des populations civiles, comme cela s'est passé en février dernier en Libye, lorsque les forces internationales, sur instigation de Paris et de Londres, avaient actionné leur arsenal militaire sous prétexte de sauver les populations des assauts barbares des troupes de Kadhafi. Le même schéma semble se reproduire pour le cas de la Syrie, où les médias ont tendance à décrire un régime aussi impitoyable, préparant ainsi l'opinion internationale à accepter et même à souhaiter une intervention militaire urgente. Il faut dire que pour le cas de la Syrie, le Conseil de sécurité ne trouverait aucune gêne à adopter une résolution dans ce sens. Puisque Damas est déjà sous le coup de plusieurs accusations et de mesures de sanction. Car il faut noter que ce nouveau remue-ménage coïncide avec les discussions en cours sur le verdict très attendu sur l'affaire Hariri. Acharnement international Pour rappel, l'acharnement de la communauté internationale contre le pouvoir du président Al-Assad remonte à 2004, avec la fameuse résolution 1559 lui enjoignant de retirer ses troupes militaires du Liban, suite à l'assassinat de l'ex-Premier ministre libanais, Rafiq Hariri. Ce qui fut fait. Ce pays était déjà dans la ligne de mire des Américains, au même titre que l'Irak, aujourd'hui occupé, ou le voisin iranien, lui aussi soumis à un terrible chantage. Face à ces pressions, Damas préférait adopter une stratégique de riposte axée sur l'action diplomatique qui a prouvé jusque-là son efficacité. D'abord en gardant le sang-froid, et en se gardant des discours de défi à la Saddam et de toute attitude téméraire. Puis, en jouant sur les rapports de force au niveau du Conseil de sécurité, avec la présence notamment de la France – laquelle semble, entre-temps, changer de stratégie dans la région. Il faut dire que les Syriens savent toujours trouver la parade pour se prémunir des pires scénarios. Ils avaient déjà eu à affronter des menaces américaines persistantes depuis l'invasion de l'Irak en 2003, et évitaient toujours la logique d'affrontement. La meilleure preuve de cette flexibilité en politique extérieure : leur soumission inconditionnelle à la volonté du Conseil de sécurité de l'ONU sur leur présence militaire au Liban. Suivie d'autres concessions, dont celle relative au problème de «l'infiltration» des résistants arabes par la frontière syro-irakienne. Une Syrie plus vulnérable et plus assujettie serait à l'évidence plus à même d'obtempérer aux injonctions franco-américaines visant un changement de politique à défaut d'un changement de pouvoir. Alors que, en parallèle, une modification graduelle de la structure du pouvoir en place pouvait bien arranger les choses pour les coalisés occidentaux. Il faut dire que le régime d'essence baâtho-sécuritaire était déjà fortement affaibli après la levée de la tutelle syrienne sur le Liban, laquelle tutelle a été, pendant longtemps, un appui essentiel pour l'hégémonie du cercle des généraux, parfois au détriment de l'appareil du parti et de la présidence. La mise en cause d'un homme-clé comme Rostom Ghazalé dans l'enquête du juge Mhelis mettait déjà toute l'institution militaire dans une mauvaise posture. Avec la disparition suspecte de son prédécesseur au Liban, Ghazé Kanaan, ministre de l'Intérieur et ancien patron des services de renseignement, le régime sécuritaire était vraiment amoindri. De nouvelles pressions peuvent mettre à plat leur pouvoir et celui de la vielle garde, que représente aujourd'hui au gouvernement, le ministre des Affaires étrangères, Farouk Char'a, seul politique à avoir été cité dans le rapport Mehlis. Déjà, le départ de l'ex-vice-président de la République, Abdelhalim Kheddam, idéologue du régime au temps d'Al-Assad père, annonçait un reflux de l'orthodoxie baathiste en Syrie. Ce changement en douce promettait une nouvelle configuration politique. C'est d'ailleurs le scénario qui semblait bien, avant cette éruption insurrectionnelle, avoir la plus large adhésion ; puisqu'un renversement «à l'afghane» du régime paraissait si difficile avec une opposition si peu crédible, et par-dessus tout dominée par des aventuriers islamistes. Aujourd'hui, tout est chamboulé, et les puissances occidentales semblent plus enclines à favoriser la deuxième option.

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