La loi organique relative au régime électoral est entre les mains des membres de l'APN. Au cœur des débats de cette deuxième journée, la candidature des ministres et l'interdiction du nomadisme politique. Les nouvelles dispositions proposées à travers les 238 articles contenus dans le texte de loi, englobant l'ensemble des aspects du régime électoral, n'ont pas fait l'unanimité chez les députés. Lors de la première journée des débats, mardi, la situation été plus que tendue lorsque des députés de l'Alliance présidentielle (FLN, RND et MSP) avaient plaidé en faveur de l'annulation pure et simple des dispositions relatives à la démission des ministres candidats aux élections avant l'entame de la campagne électorale et celles qui déchoient de son mandat tout élu ayant rejoint, en cours de mandat, un parti politique autre que celui sous l'égide duquel il a été élu. Ceux du Parti des travailleurs (PT) ont exprimé leur soutien à ces deux dispositions du projet de loi, en estimant que ceux qui veulent leur annulation «craignent» les réformes politiques et la rupture avec les «pratiques héritées du parti unique». Pour sa part, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait souligné que les dispositions énoncées dans le projet de texte «présentent une vision claire et objective de l'opération électorale», puisque «certains points jugés ambigus ont été éliminés, lesquels ont souvent servi de prétexte pour justifier l'échec dans la mobilisation des voix des électeurs». Daho Ould Kablia avait mis l'accent sur la nécessité «d'inscrire les nouvelles lois dans les changements prévus afin de permettre au citoyen de participer efficacement à la prise en charge de ses préoccupations et ce conformément aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika». Ce point représente l'une des raisons principales ayant motivé la mise en place de ces nouvelles dispositions qui, selon lui, «renforceront la relation entre l'Etat et les citoyens à travers des liens de proximité fondés sur le respect mutuel». Le membre du gouvernement, lors de son intervention devant les membres de l'APN, avait énoncé certaines dispositions importantes de la loi organique relative au régime électoral, dont la supervision de l'opération électorale par les magistrats dans le cadre de la nouvelle commission nationale, une disposition saluée par les députés qui ont émis le souhait d'élargir la supervision au niveau des communes. Ajoutons à cela la conservation des bulletins de vote, l'utilisation d'urnes transparentes, la protection des bureaux de vote fixes et itinérants ainsi que l'utilisation de l'encre indélébile, autrement dit une empreinte égalera une voix.