Cinq ans et demi après la mise en place de la gestion déléguée de l'eau, l'heure est à l'évaluation de l'expérience algérienne en matière de gestion déléguée de l'eau. «Les avancées de la gestion déléguée de l'eau en Algérie» a été la thématique de la journée technique organisée jeudi dernier à Oran par le ministère des Ressources en eau. Cette rencontre a enregistré la présence du premier responsable du secteur, Abdelmalek Sellal, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Cherif Rahmani, ainsi que Loïc Fauchon, président du Congrès mondial de l'eau. «Cette démarche, accompagnée depuis le début des années 2000, par des réformes institutionnelles profondes dans le secteur, a permis une meilleure disponibilité de l'eau, ainsi que celle de sa gestion», a affirmé M. Sellal. Le membre du gouvernement a mis en exergue, les engagements de l'Algérie pour faire face à ses besoins en eau. «L'Algérie a consacré, pour la seule dernière décennie, une enveloppe de plus de 25 milliards de dollars». «Nous avons même dépassé de loin les objectifs du Millénaire du développement (OMD) fixés par l'ONU dans ce domaine», a-t-il estimé. Cherif Rahmani a, pour sa part, appelé à la modération de la consommation de cette source pour les générations à venir, par le bail d'une surveillance de l'exploitation de l'eau et son impact sur l'écologie. «Nous avons un observatoire national de l'environnement qui suit un certain nombre d'indicateurs de performance. Avec des niveaux d'alerte dans chaque région, qui dans le cas où ils sont approchés pour signaler une irrégularité, nous intervenons, pour pouvoir éviter de tomber dans la sphère de la gravité». Aussi, le ministre a tenu à préciser que la «gestion économique de l'eau n'est pas étrangère aux Algériens depuis des siècles, ce principe existe depuis des siècles sous d'autres formes». En ce sens, le ministre des Ressources en eau a insisté sur ce qu'il a nommé une «bonne gouvernance» de l'eau et l'importance de sa bonne gestion et distribution. En se félicitant des premières expériences réussies menées dans le domaine de la gestion déléguée de l'eau, il a précisé que les villes d'Oran, d'Alger et de Constantine sont des premiers exemples réussis avec des partenariats étrangers. D'ailleurs, M. Sellal a invité les entreprises nationales publiques ou privées à participer aux appels d'offres du secteur en groupement avec des sociétés étrangères de renom pour acquérir la compétence technique. Lors de cette journée technique, des exposés ont été présentés par les trois sociétés chargées de cette mission, dont SEEAL (Alger), SEOR (Oran) et SEACO (Constantine). Aussi, deux ateliers ont été également organisés. L'un portant sur la modernisation de la gestion de l'eau et de l'assainissement, suivi d'un autre atelier consacré à la question de la gestion intégrée des ressources en eau non conventionnelles. Notons qu'à côté, une exposition dédiée aux activités des différents intervenants dans le domaine de l'eau a été ouverte aux participants.