La Grande Bretagne est passée à une étape supérieure dans la lutte contre la piraterie au large des côtes d'Afrique orientale, avec la création d'un centre britannique de renseignements maritime et de coordination de l'information qui sera mis en place prochainement aux Seychelles. L'annonce a été faite à Londres par le ministre délégué aux Affaires Etrangères, Henry Bellingham qui a souligné «l'engagement continu du Royaume-Uni pour s'attaquer à la piraterie». «Le gouvernement britannique est en faveur d'une réponse plus robuste au phénomène de la piraterie. Je suis heureux d'annoncer qu'un service britannique de renseignement maritime et de coordination de l'information sera mis en place aux Seychelles», a-t-il affirmé. Le centre de renseignements contrôlera particulièrement les flux financiers dans la région et permettra de rassembler les preuves nécessaires pour délivrer des mandats d'arrêt internationaux pour la poursuite des pirates. Pour le ministre, ceux qui financent la piraterie sont les «chevilles ouvrières» du phénomène et «les cibler de manière efficace aura un impact énorme dans la réduction de leurs capacités à sévir en haute mer», a-t-il soutenu. En outre, M. Bellingham a annoncé le soutien britannique à plusieurs projets de l'ONU pour lutter contre le piratage, comme le travail en Somalie pour empêcher les gens de se tourner vers la piraterie en premier lieu. «Nous avons toujours été clairs en affirmant que le problème de la piraterie ne peut être résolu en mer nous devons aussi aider la Somalie et ses régions à développer leurs propres capacités pour décourager les pirates. Je suis heureux d'annoncer que le Royaume-Uni va appuyer ce travail pour s'assurer que cela devienne une réalité», a encore ajouté M. Bellingham. La piraterie maritime constitue aujourd'hui une menace sur une superficie de 2,5 millions de miles nautiques au large des cotes de la Somalie. En Somalie, cette activité représentait 238 millions de dollars l'an dernier et devrait «peser» 400 millions de dollars d'ici à 2015, estiment les experts.