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Mohamed Bensaddok, un héros de la guerre d'Algérie en France
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 10 - 2011

L'émigration algérienne, sous le couvert de la Fédération de France du FLN, décrétée Wilaya VII, a joué un rôle prépondérant dans la lutte de Libération nationale, en portant celle-ci dans le ventre même de la bête. Ainsi, de jeunes Algériens n'hésiteront pas à engager des actions d'éclat au cœur même de la capitale française.
Ces actions ont valu à la cause algérienne une médiatisation sans précédent dans la presse française et internationale. La lutte du peuple algérien connaissait alors une résonance particulière, mobilisant autour d'elle, de plus en plus de défenseurs. L'évocation des massacres du 17 Octobre 1961 ne va pas sans nous rappeler un événement important de la guerre d'Algérie en France. Stade de Colombes, dimanche 29 mai 1957, il était un peu plus de 17h, la finale de la Coupe de France de football qui opposait les équipes d'Angers et de Toulouse vient de s'achever. Le président de la République française, René Coty, quitte le stade pour regagner le palais de l'Elysée. La foule commençait à évacuer les gradins. Devant la sortie, Ali Chekkal, ancien vice-président de l'Assemblée algérienne, qui avait assisté à la rencontre dans la loge présidentielle, conversait avec diverses personnalités et se trouvait notamment aux côtés d'André Roche, directeur général de la police, quand un jeune Fidaï de l'Organisation spéciale nommé Mohamed Bensaddok, âgé alors de 27 ans, l'abat d'un coup de revolver. Appréhendé sur les lieux de l'attentat et conduit au Quai des Orfèvres, Bensaddok clamera alors, haut et fort, non seulement son appartenance au FLN : «Je suis un volontaire de la mort» mais aussi sa fierté d'avoir tué « le dernier musulman, ami de la France !» Dans la confusion, la foule parisienne a vite cru à l'assassinat du président de la République, René Coty. Une rumeur qui a vite fait le tour de la capitale française et qui sera démentie le soir même. Lors du procès de cette affaire à la Cour d'assises de Paris en décembre 1957, Maître Stibbe, avocat de Bensaddok, cite à la barre des témoins prestigieux comme Germaine Tillon, Jean Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Louis Massignon… Le témoignage de Sartre en faveur de Bensaddok fera date : «Pour moi, comme pour tous les hommes de la planète, celui qui manœuvre contre son propre pays est appelé un traître, surtout lorsqu'il s'agit d'un intellectuel, qui n'ignore pas la gravité des ses actes et les conséquences qui peuvent en découler…» Il qualifiera solennellement, à la barre, l'acte de Bensaddok comme «héroïque et audacieux» et transformera le nom de Chekkal en «Chacal». Qui était Ali Chekkal ? Originaire de Mascara, Ali Chekkal deviendra avocat, puis bâtonnier du barreau de sa ville natale. Il se lance en politique en 1944. Conseiller général de Mostaganem, puis élu à l'Assemblée algérienne, il en assume la vice-présidence en 1949. Sa dernière mission officielle l'a conduit à New York avec la délégation française à l'ONU ? Profondément attaché à la France, Ali Chekkal avait épousé une Française, la fille d'un capitaine originaire de Montpellier. Toutes ses activités, les derniers mois de son existence, il les consacrera à défendre farouchement la cause de l'Algérie française. «En Algérie, il ne peut y avoir qu'un seul drapeau : celui de la France», répétait-il inlassablement. Depuis son retour de New York, où il est allé plaider une cause perdue d'avance, un service renforcé de protection rapprochée l'entourait dans tous ses déplacements ; que ce soit dans l'Oranie ou en France métropolitaine. Le grand ami de la France disparu a été inhumé, en grande pompe, au cimetière de Thiais après avoir eu droit aux honneurs militaires au Val de Grâce, où il lui a été décerné à titre posthume la médaille de vermeil de la Reconnaissance française.

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