Quelques mots ont suffi pour le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Nourreddine Moussa, pour instruire les SGP sur la nécessité de leur implication «efficace» dans le développement du pays. Lors d'une réunion d'évaluation avec les entreprises affiliées à la société de gestion des participations de l'Etat SGP-Indjab, tenue avant-hier en son siège à Alger, le ministre a appelé les acteurs du secteur à s'impliquer davantage dans le programme important de réalisations initié par le gouvernement pour le quinquennat en cours, à améliorer leurs services et compétences et surtout à augmenter leur part dans le marché de construction, qui ne dépasse pas actuellement les 4% pour arriver au minimum à 10%. Outre ce constat, le premier responsable du secteur de l'habitat et de l'urbanisme a noté que l'Etat a mis à la disposition des entreprises de construction toutes les conditions nécessaires (assainissement, fonds de roulement, programme d'investissement, foncier…) pour travailler ce qui le met «en droit d'exiger de ces entreprises plus d'implication, une meilleure qualité et une participation efficace dans le développement du pays». Le ministre indique, par la même, que l'Etat a mis à leur disposition une enveloppe de 21 milliards de dinars pour l'assainissement et 4 milliards de dinars pour le fonds de roulement, ainsi que 25 milliards de dinars pour l'investissement. En effet «beaucoup de choses» sont attendues de la part des SGP-Indjab. Moussa les résume en quatre directives : «Le rajeunissement de l'encadrement en permettant aux jeunes diplômés universitaires de rejoindre l'entreprise, l'organisation des chantiers selon les normes, la formation continue des personnels et de s'intéresser davantage au marché de réhabilitation». Pour le premier point, le ministre accorde un délai de quelques mois aux entreprises pour voir parmi leurs personnels de nouvelles recrues parmi les universitaires pouvant occuper, note-il, des fonctions manquantes dont la planification, les statistiques, l'organisation et la coordination. L'organisation des chantiers doit se faire, quant à elle, par l'instauration des clôtures, la mise en place de bases de vie et d'ateliers, l'exigence de tenues de travail et de sécurité et l'amélioration des conditions de vie décentes du travailleur qui pourra être payé selon son rendement, compte tenu de l'importance de la main d'œuvre dans le monde de la construction. Le représentant du gouvernement a, également, appelé les entreprises à construire des habitations et des infrastructures économes en matière d'énergie et à se spécialiser aussi dans la réhabilitation en faisant remarquer qu'un processus du genre a été engagé par l'Etat pour Alger et Oran mais les appels d'offres restent sans réponse. L'engagement dans la construction dans le Sud du pays est l'autre point relevé par le ministre qui n'a pas cessé d'inciter les entreprises de SGP-Indjab à se développer grâce, entre autres, aux 25 milliards de dinars consacrés à l'investissement sous forme de crédit à long terme et aux taux d'intérêt réduits. Moussa s'engage auparavant à promettre que, par ailleurs, «l'administration sera à la disposition des entreprises», a-t-il dit.