«Il faut qu'il y ait une communion des efforts de la part de tous les secteurs concernés par la gestion de la saison estivale», a indiqué jeudi dernier à Alger Smaïl Mimoune, ministre du Tourisme et de l'Artisanat. Lors de la réunion annuelle consacrée à l'évaluation de la saison estivale, le premier responsable du secteur a appelé l'autre département ministériel à coordonner ses efforts pour l'épanouissement du tourisme dans le pays. «Certes, il y a eu quand même une coordination, mais il reste encore beaucoup à faire pour souder cette cohésion entre les différents acteurs dans ce processus. C'est à travers l'instauration du dialogue entre tous les différents partenaires qu'on pourra régler tous les problèmes.» À l'occasion de cette rencontre, M. Mimoune a annoncé que les recettes collectées des droits de concession d'exploitation des plages, selon le nouveau projet de loi de finances (PLF) 2012, se trouvant actuellement devant le Parlement, seront reversés au profit des communes au lieu du Trésor public de l'Etat. Une mesure qui devra permettre aux communes côtières de bénéficier de ressources financières supplémentaires pour assurer une prise en charge optimale de tous les aspects de la saison estivale, particulièrement pour ce qui est de l'équipement et de l'entretien des plages. Aussi cette rencontre a-t-elle été favorable pour la présentation d'un bilan plutôt «satisfaisant» de cette saison estivale. Le ministre a estimé que sur le plan sécuritaire, «la saison s'est très bien passée», la considérant comme une saison réussie. Selon les chiffres de la DGSN, durant le mois de juillet, un accroissement de plus de 60% a été enregistré sur les entrées de «nationaux et des résidents algériens à l'étranger». Alors que le nombre de touristes en Algérie a atteint 2 070 496 en 2011 contre 1 911 506 en 2009, soit une augmentation de 9% par an, selon des statistiques appuyées par la tutelle. Cette dernière prévoit 2 millions d'entrées aux frontières d'ici à la fin décembre. Quant au tourisme côtier, une hausse a été enregistrée pour le nombre de plages autorisées à la baignade, de 354 à 358, et du nombre d'agents d'hygiène mobilisés au niveau des sites touristiques, 5 165 agents contre 4 199 en 2010. Pour les structures hôtelières, près de 650 hôtels privés d'une capacité de 75 000 lits sont en cours de réalisation, ayant coûté la bagatelle de 4 milliards de dollars. L'orateur a souligné la nécessité de déployer davantage d'efforts pour rattraper certaines lacunes enregistrées dans le domaine, notamment en termes d'octroi de concessions au profit des professionnels spécialisés et en matière d'aménagement des plages. Concernant la formation, le ministre a évoqué le plan approuvé par le gouvernement pour améliorer la qualité de la formation, indiquant qu'une enveloppe financière de près de 780 millions de DA a été allouée à la formation continue des cadres et gérants d'hôtels publics. Il a également souligné la nécessité d'ouvrir la voie aux écoles de formation privées. En marge de cette rencontre, M. Mimoune est revenu sur la grève qu'ont entamée les 107 employées de l'hôtel El Aurassi. «On aurait souhaité que les choses se règlent à l'amiable entre les deux parties, mais sachant que le dossier est au niveau de la justice, laissons la justice alors faire son travail.»