Le Conseil des ministres sahraoui a décidé de prendre une série de mesures sécuritaires pour protéger les personnes solidaires avec le peuple sahraoui au niveau des camps des réfugiés sahraouis et des régions libérées, indique un communiqué rendu public à l'issue d'une réunion d'urgence tenue mardi soir sous la présidence de Mohamed Abdelaziz, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et Secrétaire général du Front Polisario,. Le président sahraoui a déclaré que «le combat du peuple sahraoui se poursuivra jusqu'à l'indépendance», souligne le communiqué reproduit jeudi par l'Agence de presse sahraouie. «Plusieurs mesures sécuritaires ont été prises au niveau des territoires libérés et des camps de réfugiés sahraouis, notamment en ce qui a trait à la protection des personnes solidaires avec le peuple sahraoui», a souligné le président sahraoui. Il a précisé que de telles mesures requéraient davantage de vigilance , ajoutant que «le combat contre le terrorisme a été imposé aux sahraouis, tout comme leur a été imposé le combat pour la libération contre l'ennemi en 1975». La réunion a également porté sur la situation engendrée par l'enlèvement dans la nuit de samedi à dimanche de trois membres d'ONG européennes dans les camps de réfugiés sahraouis. De son côté, le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a affirmé dans une déclaration à l'agence de presse espagnole reprise par SPS que son gouvernement imputait «l'enlèvement des trois membres d'ONG européennes dans les camps de réfugiés sahraouis à l'organisation terroriste Al Qaida au Maghreb islamique (AQMI)». «Les informations et les données dont disposent les autorités sahraouies concordent pour désigner AQMI comme auteur de l'attaque terroriste et l'enlèvement des trois coopérants européens», a-t-il ajouté. Les trois otages sont Aino Fernadez Coin, de nationalité espagnole, membre de l'association des amis du peuple sahraoui d'Estrémadure (Espagne), Enrico Gonyalons, de nationalité espagnole, membre de l'ONG espagnole Mundubat, et Rossella Urru, une italienne, membre de l'ONG italienne CCISPP.