Boughdour, directeur des services vétérinaires au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Nous n'avons plus les grandes pathologies qui décimaient le cheptel par le passé, a-t-il ajouté. Il fait remarquer que les éleveurs sollicitent de plus en plus les vétérinaires avant l'Aïd pour les injections antiparasitaires qui doivent être faites selon des délais précis. Aucun médicament ne peut être mis sur le marché sans l'autorisation du ministère, dit-il. Il y a, rappelle-t-il, 5 000 praticiens qui sont l'interface des éleveurs en matière de soins. Le cheptel ovin national se situe entre 22 et 23 millions de têtes, fait savoir Rachid Boughdour, qui explique la hausse du prix du mouton à l'approche de l'Aïd, par l'existence d'intermédiaires entre les lieux de production et les grandes agglomérations du nord du pays. A Djelfa ou El-Bayadh, par exemple, les prix sont plus bas que ceux pratiqués dans les grandes villes, souligne-t-il. Il fait remarquer, d'autre part, que les pluies sont de nature à rassurer les éleveurs qui freinent le délestage du cheptel. Tout s'arrangera, selon lui, avec la mise en place de grands marchés à bestiaux organisés et fiscalisés qui permettront la réduction du nombre d'intermédiaires. Trois grands complexes d'abattage et de froid sont en construction par la SGP Proda à Aïn M'lila (12 millions de tonnes), Hassi Bahbah (16 millions de tonnes) et Bougtob (12 millions de tonnes), c'est-à-dire 40 millions de tonnes de viandes représentant 15% de la consommation nationale, annonce le Dr. Boughdour. Il a également annoncé la fermeture de l'abattoir d'Hussein Dey. Un gros abattoir est indispensable pour la wilaya d'Alger, estime-t-il. S'agissant de l'abattoir de viandes blanches de Magtaâ Kheira (Koléa), il demande aux citoyens de ne pas y aller pour s'approvisionner, il disparaîtra alors, selon lui. Le Dr Bougdour est revenu sur l'opération de régulation du marché avec la viande ovine locale, lancée durant le Ramadhan dernier, qui sera développé, dit-il. Il rassure les consommateurs quant au contrôle de la chaîne de froid, pour la viande congelée, importée, qui est surveillée du bateau aux camions frigorifiques et entrepôts, le plus dur étant de contrôler les détaillants, dit-il. Il note qu'il y a une chute de l'importation de la viande congelée, de 50 000 tonnes (en 2009) à 30 000 tonnes (en 2011), due à deux raisons : une meilleure disponibilité de la viande locale et une meilleure régulation du marché.