Les autorités d'occupation marocaine ont procédé à la mutation du commissaire de police «le criminel» Larbi Hariz, chef de sûreté régionale dans la ville occupée de Dakhla au Sahara occidental, à la ville marocaine de Temara pour avoir violé, trois décennies durant, les droits de l'Homme de civils sahraouis, selon un communiqué d'un collectif de défenseurs sahraouis des droits de l'Homme. Larbi Hariz est «l'un des principaux responsables dans des affaires d'enlèvement, de torture, de mauvais traitements et de détention contre des civils sahraouis dans des cachots secrets et publics alors qu'il était responsable de police dans les villes d'El-Ayoun et Dakhla occupées», selon le communiqué cité jeudi par l'Agence de Presse Sahraouie (SPS). Ces civils sahraouis ont été malmenés par ce responsable de police en raison de leurs positions vis-à-vis de la question du Sahara occidental et leur participation à des manifestations et marches pacifiques pour revendiquer le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Un groupe de victimes de disparitions forcées en 1987 a accusé le bourreau Larbi Hariz de les avoir torturé physiquement et psychologiquement lors des interrogatoires et détentions durant quatre ans à El-Ayoun occupée avant leur libération suite à des pressions exercées par des organisations internationales des droits de l'homme. Larbi Hariz est responsable de centaines d'enlèvements et torture de civils sahraouis jusqu'à la mort alors qu'il était «chef de service des renseignements généraux/Sahara Occidental. Il a, en outre, supervisé l'enlèvement des deux jeunes sahraouis Hafedh Katb et Saïd Qairaouane, dont le sort est inconnu depuis 1992, outre la disparition de dizaines de sahraouis», ajoute la même source. Après son transfert en 2003 à la ville de Dakhla occupée, Larbi Hariz a continué à commettre des violations flagrantes des droits de l'Homme contre des manifestants sahraouis qui revendiquaient le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et des défenseurs de droits de l'Homme. Il a également lancé une vaste campagne d'arrestations et de descentes dans des foyers sahraouis. Larbi Hariz fait partie d'un groupe de marocains poursuivis par la justice espagnole pour crime contre l'humanité suite à des plaintes portées contre eux par plusieurs victimes sahraouies.