Les assises régionales sur le développement local ont été sanctionnées jeudi soir à Laghouat par une série de recommandations axées sur la relance de l'activité agropastorale et de l'industrie, ainsi que l'amélioration de la qualité de l'enseignement et de la santé publique. Concernant le développement de l'agriculture et de l'élevage, les représentants des huit wilayas des Hauts Plateaux qui ont pris part à ces travaux, ont préconisé la création d'un Haut conseil de l'agriculture qui se chargera notamment de l'élaboration des programmes de réformes dans le respect des spécificités de chaque région agricole du pays. Ils ont recommandé, dans ce contexte, une application «plus efficace et équitable» des dispositifs mis en place par l'Etat pour offrir un soutien technique et financier aux agriculteurs et aux éleveurs, ainsi que la réduction des prix des machines agricoles, des semences et des engrais pour encourager la production. La relance de l'agriculture exige, par ailleurs, un assainissement du foncier agricole, le développement de l'irrigation notamment par la construction de petits barrages et le forage de nouveaux puits, ainsi que la subvention du prix de l'électricité utilisée dans cette activité notamment dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux. Les représentants des wilayas de Laghouat, Tiaret, Saida, El Bayadh, Tissemsilt, Naâma, Djelfa et de M'sila ont souligné, dans ce sens, la nécessité de réorganiser le processus de commercialisation des produits de l'agriculture et de l'élevage afin de mieux les écouler et de réduire leur prix sur le marché. S'agissant de l'élevage, les participants ont appelé à la préservation des steppes par la mise en place d'un cadre juridique interdisant notamment le labour anarchique et la formation des éleveurs sur les nouvelles techniques utilisées dans leur domaine. La préservation des races locales et le développement de l'élevage camelin même dans les régions des Hauts Plateaux, contribuerait également, selon eux, dans le développement de l'activité pastorale. Par ailleurs, les participants ont affirmé que l'encouragement des investissements publics et privés permettrait l'émergence d'un tissu industriel local à même de réduire le chômage et d'améliorer les conditions de vie des populations, notamment des jeunes.