Le Conseil mondial de l'énergie (CME) se réunira mardi en assemblée exécutive à Oran avec au menu l'examen des moyens d'augmenter l'offre énergétique mondiale, appelée à se réduire lors des prochaines décennies. Selon des prévisions de cette organisation, la demande énergétique mondiale devrait progresser d'environ 50% dans les 20 prochaines années, une nouvelle donne qui devrait relancer la réflexion sur l'investissement dans les infrastructures énergétiques pour faire face à cette demande croissante. Bien que les énergies fossiles constituent encore pour un certain temps l'offre principale d'énergie, la demande pour d'autres sources d'énergies devient plus pressante, pour assurer un approvisionnement suffisant du marché et une protection adéquate de l'environnement. La réunion d'Oran s'inscrit en droite ligne avec cet objectif ambitieux, dont la concrétisation nécessite une coopération plus étendue entre les gouvernements aux plans mondial et régional, de même que des relations plus efficaces entre les gouvernements et les milieux industriels. Cette approche est nécessaire pour générer un développement plus efficace et plus rapide de sources alternatives d'énergie pour que les régions sous-développées puissent avoir un accès étendu à l'énergie. Le modèle actuel de consommation énergétique mondiale révèle des inégalités accrues dans l'accès à l'énergie, qui plonge une bonne partie de la population de la planète dans une «pauvreté énergétique». Le CME avait déjà mis en garde en septembre 2010, lors de son 21e congrès à Montréal, contre l'aggravation de ces inégalités. Dans sa feuille de route qui a sanctionné ses travaux dans la capitale du Québec, le CME a regretté que l'accès à l'énergie qui fait partie intégrante des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) fixés pour 2015 était «sur le point d'échouer de façon inacceptable». Environ 1,5 milliard de personnes à travers le monde n'ont pas accès à l'énergie, dont 85% représentant des communautés.