À l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien qui sera célébrée mardi prochain, le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a affirmé dans une déclaration faite ce vendredi, que la nécessité de résoudre le conflit israélo-palestinien se faisait plus pressante compte tenu des bouleversements que connaît toute la région. «La création d'un Etat palestinien, vivant aux côtés d'Israël dans la paix et la sécurité, n'a que trop tardé», a souligné M. Ki-moon, rappelant que 64 ans, jour pour jour, l'Assemblée générale adoptait la résolution 181 prévoyant la partition du territoire sous mandat en deux Etats. Il a exhorté les dirigeants israéliens et palestiniens à «faire preuve de courage et de détermination dans la recherche d'un accord prévoyant une solution à deux Etats». «Cette solution doit mettre un terme à l'occupation qui a débuté en 1967, et répondre à des soucis de sécurité légitimes». D'après lui, El Qods «doit surgir des négociations en tant que capitale de deux Etats, avec des dispositions concernant les sites religieux acceptables pour tous», a-t-il ajouté. Une solution juste et concertée doit être trouvée pour les millions de réfugiés palestiniens éparpillés dans la région. Selon lui, si la réalisation de cet objectif pose de nombreux problèmes, «un résultat important, en vérité historique, a été obtenu par l'Autorité palestinienne au cours de l'année écoulée». En effet, explique-t-il, «l'Autorité palestinienne dispose à présent des institutions nécessaires pour assumer les responsabilités d'un Etat, si un Etat palestinien venait à être créé» et divers membres de la communauté internationale l'ont affirmé lors de la réunion du Comité de liaison ad hoc (AHLC) en septembre dernier. En ce sens, il a prévenu contre, la suspension actuelle, par Israël, des transferts de recettes douanières et fiscales dues à l'Autorité palestinienne qui «risque de compromettre ces acquis». «Je suis profondément préoccupé par l'absence de négociations israélo-palestiniennes, alors que la confiance entre les parties continue de se dissiper», a-t-il regretté. «Leur collaboration avec le Quartette pour le Moyen-Orient offre une lueur d'espoir. J'invite les deux parties à présenter des propositions sérieuses sur les frontières et la sécurité et à en discuter directement entre elles, avec le soutien actif du Quartette, dans le cadre d'une volonté commune de parvenir à un accord d'ici à la fin de 2012», a-t-il estimé. Par ailleurs, le chef de l'ONU a considéré que la récente intensification par Israël de ses activités d'implantation de colonies de peuplement à El Qods-Est et en Cisjordanie constitue un «obstacle majeur». «Les activités d'implantation sont contraires au droit international et à la Feuille de route et doivent cesser», a t-il préconisé. Le SG des Nations unies a fait savoir qu'il tenait en compte l'action que mène le président Mahmoud Abbas en vue de la constitution d'un gouvernement de transition, qui préparera la tenue d'élections présidentielle et législatives en mai 2012. L'unité des Palestiniens autour d'une solution négociée prévoyant deux Etats est essentielle à la création d'un Etat palestinien à Ghaza et en Cisjordanie». Abordant la demande d'adhésion à l'ONU présentée par l'autorité palestinienne en septembre dernier, le secrétaire général de l'ONU a affirmé que «la décision, en la matière, appartient aux Etats membres». Selon ces propos, «quel que soit l'avis qui prévaudra, nous ne devrions pas perdre de vue l'objectif ultime, qui consiste à parvenir à un accord de paix négocié sur toutes les questions relatives au statut final, notamment celles concernant les frontières, la sécurité, El Qods et les réfugiés».