Après plusieurs jours de grève, le collectif des travailleurs de la laiterie de Drâa Ben-Khedda relevant de la wilaya de Tizi Ouzou demande l'intervention du premier magistrat du pays et de certains ministres pour sauver leur laiterie de ce qu'ils appellent «un sabotage économique». Il demande que l'entreprise soit à nouveau entre les mains de l'Etat. Durant 51 jours, les travailleurs de la laiterie de Drâa Ben Khedda ont entamé leur grève, et ce n'est pas fini puisqu'ils comptent poursuivre leur contestation ; et pour cause, plusieurs faits condamnables dont «le non respect du cahier des charges, la fraude fiscale, le non respect des normes de fabrication du lait et de faux investissements» seraient une pratique courante dans la gestion de l'entreprise, indique un communiqué de presse parvenu hier à notre rédaction. Selon ce communiqué, ces faits déclencheurs de la présente situation sont apparus après la privatisation de l'entreprise en question. Cette dernière, «fleuron économique de la wilaya de Tizi Ouzou», est sujette à un sabotage économique de la part de son nouveau propriétaire. Arriver à une telle extrémité menant à un arrêt de travail depuis près de deux mois sans avoir de résultats satisfaisants, les travailleurs de cette entreprise économique posent leur problème au président de la République Abdelaziz Bouteflika du fait qu'il a été «le premier responsable à dénoncer l'échec des privatisations en 2009» ; dans ce contexte a été formulée la demande de nationalisation de la Laiterie. Cette dernière a été adressée à certains ministres à savoir, le Premier ministre, le ministre de l'Industrie, de l'Agriculture et le ministre des Finances. Ils demandent une commission d'enquête pour constater sur place les énormes irrégularités citées ci-dessus. Par ailleurs, ils affirment leur attachement à la stabilité de la région et du pays et ils affichent leur détermination à arracher leurs revendications légitimes, et ce, malgré tout ce que leur patron leur fait subir. En dépit d'un comportement scandaleux du patron, en présence des forces de l'ordre et un huissier de justice, le collectif des travailleurs demeure serein face aux provocations. Les travailleurs de ladite laiterie prennent à témoin l'opinion publique et interpellent l'Etat à mettre un terme à cette injustice et au mutisme injustifié de tous les responsables à différents niveaux.