L'absence d'eau potable dans les robinets pendant plusieurs jours provoque quotidiennement la colère des citoyens dans plusieurs villes du pays. Après que leurs doléances ne trouvent pas d'échos, les citoyens ne trouvent pas d'autres issues que d'aller frapper directement aux portes des autorités locales pour se faire entendre. «Que voulez-vous qu'on fasse si nous n'avons plus d'eau dans nos foyers pendant plus de 20 jours et que nos réclamations ne donnent rien ?». Telle est la réponse qui est en même temps une question, des citoyens en colère qui ont fermé le siège de l'Algérienne des eaux d'Aïn-Kercha, (Oum-el-bouaghi). Plusieurs autres structures appartenant à l'Algérienne des eaux ont été assiégées après que les robinets soient restés à secs depuis plusieurs jours. Interrogés au sujet de l'interruption de l'eau au niveau de plusieurs quartiers dans la ville d'Aïn-Kercha, les responsables de l'Algérienne des eaux de l'agence d'Ain M'Lila ont déclaré à la presse, je cite «Nos équipes sont sur le terrain pour y remédier à cette situation». Les mêmes responsables ont ajouté que l'eau n'arrivait pas au quartier pendant quatre jours et n'ont pas été alimentés depuis 20 jours comme l'avait prétendu les citoyens. L'absence de l'eau pendant plusieurs jours dans les robinets obligent les citoyens à manifester devant les sièges des wilayas et des dairas. Malheureusement, l'intervention de l'administration ne sera que de courtes durées, les robinets se mettent au sec à nouveau et les problèmes se répètent. Malgré que le ministère des Ressources en eau ait investi plusieurs milliards pour aider à alimenter les populations en eau potable, la gestion de cette matière pose toujours problème dans plusieurs régions du pays. A ce sujet, les efforts déployés par Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau n'ont pas été exploités par les dirigeants de certaines agences. L'eau n'arrive aux foyers qu'une fois par semaine alors que dans d'autres villes, l'attente dépasse parfois les 30 jours. La mauvaise gestion de l'eau se répercute directement sur la situation financière de l'entreprise elle-même qui ne pourrait plus récupérer ses redevances auprès des abonnés. Les milliards de centimes de créances restent irrécouvrables, les abonnés contestent la surfacturation et l'absence de l'eau. Plusieurs agences ne sont plus en mesure d'assurer le salaire du personnel et de s'acquitter des charges fiscales et parafiscales. Cet état de fait paralyse de plus en plus la gestion de ces agences, leurs comptes bancaires sont à chaque fois gelés en raison du surendettement immense contracté auprès des CNAS. Il est de même pour les services de la Sonelgaz qui menace de suspendre l'énergie électrique pour les agences qui n'ont pas respecté le calendrier de paiement. C'est le cas de l'agence de Khenchela qui reste endettée de plus de 12 milliards par Sonelgaz. «Nous avons mis en demeure l'Algérienne des eaux avec une copie transmise au wali de Khenchela» nous a déclaré le chef de département exploitation de Sonelgaz. Pour rappel, l'agence de l'Algérienne des eaux de Khenchela se trouve sans directeur depuis plus de 6 mois. Ce n'est la seule agence qui nage dans les eaux troubles, plusieurs autres se trouvent dans la même situation. Nous avons à maintes fois pris attache avec la direction de l'Algérienne des eaux pour avoir plus de détails aux sujets de ces problèmes, mais en vain.