L'agence de l'Algérienne des eaux de la wilaya de Khenchela est toujours sans directeur après que l'ancien gestionnaire a été démis de ses fonctions par le ministre des Ressources en eau. Lors de sa visite à Khenchela, M. Sellal a indiqué que le directeur de l'agence de Biskra devrait être installé en lieu et place de l'ex-directeur partant. Mais rien n'a été décidé pour l'instant et l'agence se trouve toujours sans directeur. En effet, c'est une permutation qui devrait se faire entre l'ex-directeur démis de ses fonctions, M. Serrar Tahar, et celui de Biskra, M. Hadid Mourad. Malheureusement, les travailleurs de l'agence de Biskra ont refusé catégoriquement l'installation de l'ex-directeur de Khenchela à la tête de leur unité. «Ecoutez, ils peuvent nommer M. Serrar là où ils veulent, mais il est hors de question qu'il soit installé chez nous», a déclaré un responsable des travailleurs. Ce dernier a ajouté que les travailleurs ne laisseront jamais repartir leur directeur, en l'occurrence M. Hadid. La tutelle de l'Algérienne des eaux a tenté de procéder à une autre permutation, cette fois-ci avec l'agence d'Oum-El-Bouaghi, ville natale de M. Serrar, mais le même scénario qui s'est reproduit. Les travailleurs ont dit non à la proposition de la zone et insisté pour que leur directeur reste à Oum-El-Bouaghi. Depuis, l'agence de Khenchela est gérée par un intérimaire de la boîte, lui-même contesté par le personnel. Dans l'attente de la nomination d'un directeur en mesure de remettre le train sur les rails, la situation reste confuse au niveau de l'agence. Les travailleurs attendent toujours leurs salaires du mois de juin, non perçus à ce jour. La distribution de l'eau est fortement perturbée dans la ville et plusieurs quartiers sont à sec. Au niveau de la cité des 150-Logements, située au centre-ville, l'alimentation en eau est interrompue fréquemment et les robinets ne coulent que tous les trois jours. Un citoyen résidant au niveau de la rue d'El-Quods nous a indiqué que la rupture de l'alimentation en eau atteint parfois les 10 jours. «Descendez encore plus bas, vers la cité Hasnaoui, les robinets ne coulent qu'une seule fois par mois». Dans l'attente de la nomination d'un directeur en mesure d'améliorer la situation, le personnel de l'agence et les citoyens continuent de vivre le calvaire.