«Les jours du régime syrien sont comptés après le vote de sanctions par la Ligue arabe », a affirmé lundi le ministre français des Affaires étrangère, Alain Juppé. Voilà une «prophétie» à la française qui écorche déjà vif, Bachar El Assad. Mais avant cela, faudrait-il jeter un petit regard sur ce qui se cuit dans la marmite de la Ligue arabe. Cette dernière, et à sa tête l'éminent Qatar, vient de durcir le ton vis-à-vis de la Syrie : un gel des transactions commerciales avec le gouvernement syrien et de ses comptes bancaires dans les pays arabes. Alors ? Nous avons un ministre qui vend la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Et un pays «frère» réputé pour sa trahison de la cause arabe. France-Qatar ou duo de choc dans ces nouvelles « révolutions arabes ». Deux assassins de l'ordre qui se drapent de droit international et de causes humanitaires. L'effet d'accoutumance criminelle refaisant surface, les criminels semblent en voie de récidiver. Pour ce qui est de la France, un journal turc a révélé que les forces militaires françaises entraînent les rebelles armés syriens, pour se battre contre le gouvernement du Président Bachar Al-Assad. D'après le journal Milliyet, cité par l'IRNA, «la France a envoyé ses forces d'entraînement en Turquie et au Liban pour conseiller et entraîner la soi-disant «armée syrienne libre», un groupe de déserteurs qui opèrent, depuis la Turquie et le Liban, dans un effort de faire la guerre à l'armée syrienne». L'article ajoute que «les autorités françaises, britanniques et turques ont un accord pour envoyer des armes aux rebelles ». La même source avance que les trois pays avaient informé les Etats-Unis, à propos de leur décision d'armer et d'entraîner les forces d'opposition syriennes. Toujours, d'après le journal Milliyet, un groupe de rebelles armé est stationné, en ce moment, dans la province de Hatay, en Turquie, près de la frontière syrienne. Ce rapport arrive après un autre qui révélait que les services de renseignement français et britannique ont pour mission de contacter les dissidents syriens basés dans la ville nord du Liban, Tripoli, afin qu'ils aident à produire plus de déstabilisation en Syrie. Des rapports révèlent, également, que des agents du renseignement français et britanniques ont été envoyés, dans le Nord-Liban et en Turquie, pour conseiller les premiers contingents de «l'armée libre syrienne», à partir des déserteurs qui ont fui la Syrie. C'est ce qui fait dire à Juppé que «les jours du régime syrien sont comptés». Quant au Qatar, après sa participation active à la guerre de Libye, chose qui lui donnera droit à un gisement de pétrole pour mieux se goinfrer, l'«aura» » de Hamad Ben Khalifa et ses déclarations sont connues de tout le monde arabe. Cet émir arrivé au pouvoir grâce à un coup d'Etat passe pour être un grand traître. Au Qatar, le multipartisme est interdit par la Constitution. Le pouvoir est aux mains d'un seul homme. Les opposants au régime finissent dans des cercueils, croupissent dans des prisons à vie ou pour les plus chanceux sont mis en résidence surveillée. Alors ? Ce sont ces guignols qui sont censés donner des leçons de démocratie ? Soyons sérieux !