Jeudi dernier, lors d'une conférence de presse, Mohamed Ghazi, wali de Annaba, a mis en relief plusieurs éléments déterminants pour le développement local. Parmi ces éléments, il a particulièrement insisté sur ceux intervenus durant l'année 2011, qui a vu l'Etat investir un budget de 11 milliards de DA dans des investissements publics. L'objectif assigné est de conforter les résultats enregistrés les précédentes années dans le domaine de l'amélioration des conditions de vie des populations et du développement local. C'est ce à quoi se sont attelés les différents services de la wilaya dont ceux du logement, des équipements et travaux publics, hydraulique, la petite et moyenne entreprise et l'emploi. Leurs responsables ont été invités à présenter leur bilan chiffré quant au niveau de concrétisation des projets étroitement liés avec le développement local au service de l'emploi. Les 4 000 logements réalisés en 2011 – malgré la saturation de la réserve foncière de certaines communes comme Annaba et El Hadjar –, les postes de travail tous segments confondus créés, les opérations d'adduction, d'amélioration de la distribution d'eau potable et de l'assainissement ainsi que le lancement ou l'achèvement de travaux des infrastructures de transport et routières figurent au nombre des projets en cours, à lancer ou achevés. Les mêmes responsables n'ont pas manqué de souligner la marge de manœuvre financière et technique dont ils disposent pour matérialiser, chacun en ce qui le concerne, les projets en fonction de l'exigence des budgets alloués. Une exigence qui malheureusement s'est confondue avec l'immobilisme des élus de certaines communes, à l'ima-ge de celle d'Annaba. «Au lieu de travailler pour améliorer les conditions de vie de leur population, mission pour laquelle ils ont été choisis, les élus de l'APC de Annaba ont exploité la faiblesse de leur président pour ne rien faire. Et dire que cette commune dispose d'un budget de 3 milliards DA, soit 3 fois plus que celui de la wilaya. «J'espère que les listes des candidats aux prochaines élections locales seront mieux étoffées», a estimé M. Mohamed Ghazi. Hormis le chef-lieu d'Annaba, toutes les autres collectivités locales se sont, plus ou moins, inscrites dans une perspective dynamique. Globalement, celle-ci est censée pren-dre en charge les préoccupations des habitants. C'est pourquoi, durant l'année 2011, la wilaya a attribué à chacune des commu-nes un budget à même de concilier au mieux leurs ambitions et ceux sous-entendus par les projets Etat/wilaya du plan quinquennal 2010/2014. Y figurent en bonne place, la réalisation de la nouvelle ville à Oued El Aneb avec 30 000 logements et des structures socioéconomiques dont un pôle universitaire. Ce qui, avec le projet de réalisation dès 2012 de 29 700 logements destinés à l'éradication de l'habitat précaire, donnerait au total quelque 60.000 logements. Ce qui expliquerait l'optimisme de Amar Khalfaoui, directeur de l'OPGI Annaba : «Je peux affirmer que d'ici à 2013, tout le monde sera relogé». Investissements publics également lancés dans la réalisation de nouvelles routes de contournement pour désengorger la commune chef-lieu, trémies, échangeurs, passerelles piétonnières, structures de santé, de sûreté comme le complexe de la Gendarmerie nationale à El Bouni…C'est dire si les enveloppes financières débloquées, chaque fois que de besoin, confirment le soutien de l'Etat au développement local. Cette priorité se trouve renforcée par le contexte économique général du pays. «Dans quelques jours, nous allons entamer une grande opération d'éradication du marché informel. Nous appelons les représentants de la presse à nous aider à sensibiliser les uns et les autres sur la nécessité de se soumettre aux lois de la République. Nous ne manquerons pas d'utiliser la force publique contre tous ceux qui croient qu'ils peuvent imposer leur propre loi», a révélé le wali de Annaba. Il a par ailleurs estimé que sans la compétence des hommes, les finances et les technologies ne seraient d'aucun secours. A ce stade, le premier magistrat de la wilaya devrait approfondir sa connaissance du dossier de chacun de ses proches collaborateurs au sein de son exécutif. L'intervention du directeur de l'emploi est révélatrice de la manipulation des chiffres auxquels certains membres de cet exécutif s'adonnent toute honte bue. Tout autant que son chef d'agence, ce directeur de l'emploi ferme la porte de son bureau respectif et son téléphone aux représentants de la presse et aux jeunes demandeurs d'emploi. Sa structure étant défaillante, il a tenté de faire croire le contraire aux journalistes présents à la conférence de presse en prenant à son compte les bons résultats enregistrés en termes de création de postes de travail par son homologue de la direction de l'action sociale. La même stratégie d'utilisation des compétences des autres avait été appliquée par le représentant du groupe allemand Gelsenwasser. C'était au lendemain de la signature du contrat de partenariat portant création de la Société des eaux et assainissement de Annaba (SEATA). Son associé majoritaire au capital social de cette société, le ministère algérien des Ressources en eau, s'était aperçu qu'en fait de savoir-faire et de technologie allemande, Gelsenwasser utilisait les compétences algériennes et inscrivait à son compte les réalisations. Durant trois années de présence sur le sol algérien, l'allemand n'avait rien fait. Tout avait été réalisé par les Algériens, y compris la rénovation du réseau d'assainissement et la réhabilitation de celui de l'alimentation en eau potable.