Une conférence portant sur la vulnérabilité, l'aléa, le risque et la gestion des catastrophes (VAR 2011) s'est tenue, hier, au niveau de l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene (USTHB). Organisé par la faculté de génie civil en collaboration avec la DGRSDT, la DGPC, le CGS et le CRAAG, ce séminaire ayant réuni spécialistes, praticiens universitaires et étudiants, a été favorable à l'évaluation de la stratégie algérienne dans la gestion des risques majeurs. Une communication présentée par le directeur du CGS, le Dr Mohamed Belazoughi, a dénoté du retard pris quant à la mise en place du comité national, lequel devait être installé durant la dernière décennie (1990- 1999) ; une mesure résultant de la décision 44/236 du 22 décembre 1989. Ce retard a été endossé à une approche intersectorielle peu reluisante et aux infrastructures insuffisantes. Par contre, le Dr Mohamed Belazoughi a souligné la prise de conscience de l'importance de la gestion des risques par l'Etat ; laquelle s'est traduite par la mise en place du cadre juridique nécessaire notamment le décret 85/232 relatif à la prévention. Ce décret s'est vu renforcé par la loi du 25 décembre 2004 prévoyant une structure de coordination «pas encore installée» compris dans l'article 68 de la dite loi. Par ailleurs, les participants ont mis l'accent sur l'importance d'aller vers une stratégie de prévention pour réduire les dégâts des catastrophes naturelles. Le Pr Djilali Benouar, primé par l'Unesco et le GADR, a considéré que réduire le risque des catastrophes représente «un travail difficile, qui passe par la compréhension des matériels, des vulnérabilités sociales par les décideurs et les spécialistes», le conférencier a poursuivi en indiquant qu'il est nécessaire de fusionner «nos efforts dans ce sens. Que cela soit avec les ingénieurs, ou bien par le contrôle des vulnérabilités sociales telles que la pauvreté, le niveau scolaire». En ce sens et pour une meilleure gestion des risques, la directrice de l'IRDR, le Dr Jane Rovins a procédé à la présentation du programme de son organisation dans ce domaine. L'oratrice a estimé que l'implication de la société civile dans la compréhension des phénomènes autrement dit les tremblements de terre, les irruptions de volcan, les inondations et Tsunami est nécessaire. Cette sensibilisation permettra de réduire le nombre de morts en cas de catastrophe naturelle. Durant ce rendez-vous de deux jours, plusieurs communications seront présentées et porteront sur la réparation et le renforcement des ouvrages, la pertinence d'une caractérisation in situ d'un bâtiment en vue de son diagnostic sismique ainsi que le développement des exigences sismiques pour la qualification des équipements d'une centrale nucléaire en opération.