A moins de quelques heures du vote du système de gestion des œuvres sociales initié par le département de Benbouzid, en réponse à l'une des principales revendications des syndicats de l'éducation, les syndicats du secteur, qui ont achevé leur campagne au niveau des établissements scolaires de la wilaya pour expliquer leurs points de vue, jettent leurs dernières forces dans la bataille. Le Cnapest et l'Unpef prônent une gestion centralisée et l'élection de commissions de wilaya et nationale. «Quels que soient le résultat du vote et de la formule adoptée, il faut que les anciens gestionnaires des œuvres sociales répondent de leurs actes», nous dira un membre du bureau de l'Unpef. Et d'ajouter : «Des gens au seuil de la retraite n'ont jamais bénéficié du moindre privilège d'une caisse à laquelle ils contribuent. La gestion est vraiment scandaleuse, sinon comment justifier l'enveloppe dérisoire accordée pour la réfection de l'habitation au moment où les loisirs, colonies de vacances, séjours et voyages organisés, achat de voitures et d'autres dépenses facultatives continuent d'engloutir des sommes faramineuses sans que les contributeurs en tirent profit ?» Le syndicat, qui crie déjà victoire, invite toute la famille éducative à faire preuve d'une grande vigilance lors de l'échéance électorale pour la gestion de l'argent par les fonctionnaires. «Nous ne voulons plus diviser les fonctionnaires du secteur», dira Bourahli Abdelhakim, représentant de l'Unpef de Bordj Bou Arréridj. Et d'ajouter que «la Direction de l'éducation a préparé cette élection dans une totale transparence». Quant aux Snte et Fnte, ils ont opté pour une gestion locale, c'est-à-dire un budget affecté aux établissements qui auront la latitude de distribuer localement les aides et d'instaurer le 13e mois, rejoignant ainsi la position de la Coordination des lycées d'Alger. « La décentralisation de la gestion est un moyen de faire bénéficier tout le monde», dira un responsable local du la Fnte. «Nous n'avons confiance en personne. Le fonctionnaire doit gérer son argent lui-même, loin de toute tutelle», ajoute-t-il. De son côté, le directeur de l'éducation de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, Houhou Mohamed, a déclaré dimanche que tout est fin prêt pour ce scrutin. Le premier responsable du secteur a indiqué que «tous le matériel nécessaire est en place, on a organisé la formation du personnel des élections.» «La campagne d'explication s'est déroulée dans des conditions jugées libres, justes et crédibles par tout le monde», a-t-il ajouté. Notons que le secteur de l'éducation de la wilaya de Bordj Bou Arréridj compte pas moins de 11 618 employés. Et pour assurer le bon déroulement de ce scrutin, la Direction de l'éducation a prévu 614 centres d'élections.