Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, a déploré à Alger l'attitude du mouvement syndical mondial ayant «choisi d'accompagner» les interventions des grandes puissances dans les pays en voie de développement. M. Sidi Saïd qui intervenait lors de la séance de clôture de la Conférence internationale «d'urgence», a indiqué que «le mouvement syndical international a choisi de faire dans l'accompagnement et non pas dans la résistance, en s'occupant de légaliser les interventions des pays riches dans des pays en voie de développement ou dans des pays pauvres, sur les plans économique, politique et militaire». «A l'heure qu'il est, la solidarité syndicale internationale a perdu ses valeurs pour lesquelles nous avions tous lutté», a-t-il poursuivi. «Malheureusement, depuis un certain temps, nous ne cessons pas de faire ce constat amer», a-t-il encore déploré, affirmant que «le mouvement syndical international a perdu son âme». Le secrétaire général de l'UGTA s'est interrogé, ensuite, sur les raisons qui font que le mouvement syndical international observe un «mutisme complet», mis à part devant les révoltes qui secouent le monde arabe, face aux politiques menées par le FMI, la Banque mondiale, l'Union européenne de quelques institutions internationales qui, à la fois, a-t-il noté, gèrent, gouvernent et dictent leur loi aux pays du monde. «Est-ce que vous aviez vu, une seule fois, la Confédération syndicale internationale (CSI), à laquelle nous sommes affiliés, se préoccuper de la solidarité syndicale ou ouvrière à l'endroit des pays de l'Afrique qui font quotidiennement face à la pauvreté ?», s'est-il interrogé.