Le projet de loi organique relative à l'information assure un encadrement des conditions d'exercice de la profession de journaliste, a affirmé lundi à Alger le ministre de la Communication, Nacer Mehal. Intervenant devant la commission culture, information, jeunesse et tourisme du Conseil de la nation, M. Mehal a indiqué que l'encadrement des conditions d'exercice de la profession de journaliste prend en ligne de compte de nombreux aspects tels le contrat de travail, le conseil d'éthique et de déontologie, la carte professionnelle ainsi que l'assurance-vie. Le ministre de la Communication a noté que la régulation de l'activité d'information, qui doit permettre d'arriver à un «équilibre» entre les devoirs et les droits des différents «intervenants», figure dans le projet de loi organique relative à l'information. Le ministre de la Communication a, par ailleurs, mis l'accent sur le fait que l'ouverture de l'activité audiovisuelle au capital privé algérien constitue sans conteste «une avancée importante» de ce projet de loi organique. La consultation d'experts, d'universitaires et de professionnels de l'information, l'organisation de rencontres de débats et d'échanges d'idées dans les différentes régions du pays ainsi que l'étude des cas de certains pays étrangers ont permis, a poursuivi M. Mehal, d'avoir une «large vision» sur le sujet qui «nous préoccupe». Selon lui, près de 70 réunions de travail ont été tenues dans la perspective de la mise en place de ce projet de loi organique relative à l'information. M. Mehal a fait état des propositions issues des consultations organisées par la commission présidée par le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Le ministre de la Communication a mis en évidence le fait que la démarche de la tutelle a été guidée par «le souci de présenter une loi moderne qui tienne compte des diverses mutations qui ont eu lieu tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays». En outre, a-t-il ajouté, l' objectif consistant en la prise en charge des problèmes pratiques vécus sur le terrain dans le domaine de l'exercice de l'activité d'information et l'intégration de l'évolution des technologies de l'information et de la communication à travers le monde figure au sein de ce projet. Le ministre de la Communication a souligné le fait que l'expérience vécue de 1990 a permis d' identifier un «certain nombre de problèmes avérés». Ceux-ci, a-t-il affirmé, ont trait à la désorganisation de l'activité de la presse écrite, le non-respect, dans certains cas, des règles d'éthique et de déontologie professionnelle et le non encadrement juridique de l'activité audiovisuelle. Ces problèmes concernent également l'absence d'autorité de régulation (presse écrite et audiovisuel), un vide juridique concernant les médias électroniques, la précarité socio-professionnelle des journalistes ainsi que l'existence de peines privatives de liberté à l'encontre des journalistes dans la loi de 90, a encore a ajouté M. Mehal.