Après les massacres collectifs, l'opposition syrienne a choisi une autre méthode de terrorisme : les assassinats individuels. Hier, un groupe armé a réussi à abattre un général de l'armée alors qu'il se rendait à son lieu de travail. Plusieurs hauts responsables de l'armée et des fonctionnaires de l'Etat ont été tués ces derniers jours dans des opérations similaires. Sur le terrain, l'opposition a rejeté la proposition de l'émir du Qatar, relative à l'envoi des forces armées arabes en Syrie. «Nous voulonsl'intervention des forces étrangères», ont-ils indiqué. Selon des témoignages, le général Awad Mohamed est tombé dans un véritable guet- apens tendu par les terroristes dans la région de Ghouta. Le groupe armé a criblé de balles le général alors qu'il se trouvait à l‘intérieur de son véhicule, le blessant mortellement. Le chauffeur qui l'accompagnait a été grièvement blessé après avoir été atteint par plusieurs projectiles. Le groupe armé a réussi à s'enfuir quelques minutes seulement après avoir abattu le général. Auparavant, l'opposition utilisait des voitures piégées contre les forces de sécurité et faisait exploser des gisements de pétrole dans plusieurs endroits du pays. Sur le terrain, les équipes de la mission d'observation de la Ligue arabe poursuivent leurs tournées dans plusieurs endroits et gouvernorats. Hier, les envoyés de la Ligue arabe ont visité Bab Houd, le village de Mazraa, Tudmor dans la banlieue de Homs. Dans le gouvernorat de Hama, une autre équipe s'est rendue à l'hôpital national, dans la banlieue de Massiaf, alors qu'une autre équipe a visité le secteur de Salkhad et la localité de Qraya dans le gouvernorat de Souida, où elle a rencontré les parents des victimes tuées par les terroristes. Une équipe d'observateurs s'est rendue à la ville Banyas dans le gouvernorat de Tartous et aussi à la ville d'Al-Boukamel à Deir Azzor. C'est le même cas pour une autre équipe d'observateurs qui a visité la direction des chemins de fer à Alep, où son directeur, Georges Mqaabari, avait briéfé avec les observateurs sur l'ampleur des dommages causés par les actes de sabotage criminels, perpétrés par des groupes terroristes au niveau des chemins de fer. Une responsable de prison située à Deir Ezzor s'est entretenue avec les responsables de ce centre pénitentiaire et avec les personnes libérées et leurs parents, qui les attendaient dehors. Une des équipes de la mission d'observation arabe à Homs a nié aujourd'hui avoir été visée par des tirs selon une diffusion de la chaîne Al-Jazeera. L'équipe en question a affirmé dans un communiqué du secrétariat général de la Ligue arabe au Caire, qu'aucun de ses membres n'a fait l'objet d'une quelconque attaque à Homs. «Les membres de l'équipe en question n'ont pas pu arriver aux lieux de l'explosion d'un véhicule dans le secteur de Bab Houd, où la déflagration a causé de graves dommages aux magasins et les locaux proches du lieu de l'explosion, sans faire de victime». Le communiqué a aussi expliqué que la même équipe a voulu aller une seconde fois à l'endroit de l'explosion mais en vain, à cause cette fois-ci des tirs émanant des groupes armés. De leur côté, les dirigeants de l'opposition ont refusé la proposition de l'émir du Qatar visant à envoyer des forces arabes en Syrie, pour rétablir l'ordre. Ces derniers demandent à la à la Ligue Arabe de déposer le dossier devant le Conseil de sécurité, sollicitant une intervention étrangère. A l'heure actuelle, l'opposition n'a pas accusé le pouvoir d'avoir utilisé l'aviation contre la rébellion. Malgré cela, certaines voix s'élèvent à travers les chaînes d'Al-jazzera, réclamant la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne en Syrie !! En somme, seul l'arrêt des manifestations pourrait stopper la violence et l'anarchie dans l'attente d'organiser des élections libres et indépendantes, ont déclaré des observateurs. Si les dirigeants syriens adhèrent à cette proposition, l'opposition campe sur ses positions et compte sur une intervention étrangère pour renverser le pouvoir.