Le régime syrien continue la tuerie, alors qu'un accord prévoit la venue d'une délégation d'observateurs arabes à Damas dans trois jours. Une "manœuvre pour gagner du temps", selon l'opposition. La Syrie a connu lundi une de ses journées les plus meurtrières, 100 personnes ayant été tuées dans les violences qui n'ont pas faibli en dépit de l'accord formel de Damas à la venue d'observateurs arabes. Le régime syrien continue la tuerie, alors qu'un accord prévoit la venue d'une délégation d'observateurs arabes à Damas dans trois jours. Une "manœuvre pour gagner du temps", selon l'opposition. La Syrie a connu lundi une de ses journées les plus meurtrières, 100 personnes ayant été tuées dans les violences qui n'ont pas faibli en dépit de l'accord formel de Damas à la venue d'observateurs arabes. Entre 60 et 70 déserteurs de l'armée ont été tués en fin d'après-midi alors qu'ils tentaient de fuir leurs postes dans les localités de Kansafra et Kafr Awid, dans la province d'Idleb (Nord-Ouest), a annoncé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) une information rapportée par le quotidien l'Express. Les affrontements sanglants entre l'armée régulière et les déserteurs se sont multipliés ces dernières semaines, notamment à Idleb, Homs (Centre) et Deraa (Sud), hauts lieux de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad réprimée dans le sang depuis plus de neuf mois. En outre, 40 civils ont été tués par les forces gouvernementales. 13 personnes ont péri dans la province de Homs, 11 dans la province de Deraa, 9 dans la province d'Idleb, 3 dans la province de Deir Ezzor et un tué sous la torture à Hama (Centre), selon l'OSDH. A Damas, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants dans le quartier historique de Midane, tuant trois personnes, selon la même source. Dans un communiqué, les Comités locaux de coordination (LCC, qui chapeautent les manifestations sur le terrain) ont annoncé que 937 civils, dont 60 enfants, ont été tués par les forces gouvernementales en un peu plus d'un mois. Ces nouvelles violences surviennent alors que le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal al-Maqdad a signé au Caire un document autorisant la venue d'observateurs, dans le cadre d'un plan de sortie de crise mis au point par la Ligue arabe, que Damas avait déjà accepté "sans réserves" sans jamais pour autant l'appliquer. Délégation d'observateurs à Damas dans trois jours "La signature du protocole est le début d'une coopération entre nous et la Ligue arabe, a estimé le chef de la diplomatie Walid Mouallem. Nous accueillerons avec satisfaction la délégation des observateurs. Cet accord sera renouvelé dans un mois si les deux parties en sont d'accord". Le secrétaire général de la Ligue, Nabil al-Arabi, a annoncé qu'une première délégation se rendrait en éclaireur à Damas sous trois jours. Elle sera "composée d'observateurs de la sécurité, du droit et de l'administration", a déclaré M. Arabi, précisant que des équipes incluant des experts des droits de l'Homme suivraient. Les observateurs pourront "accéder aux points chauds mais pas aux points militaires sensibles", a affirmé Walid Mouallem, précisant que son pays n'avait accepté de signer le document que parce qu'il respectait sa "souveraineté". "Dans ce protocole, nous parlons de protéger les civils contre les groupes terroristes", a-t-il ajouté Entre 60 et 70 déserteurs de l'armée ont été tués en fin d'après-midi alors qu'ils tentaient de fuir leurs postes dans les localités de Kansafra et Kafr Awid, dans la province d'Idleb (Nord-Ouest), a annoncé lundi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) une information rapportée par le quotidien l'Express. Les affrontements sanglants entre l'armée régulière et les déserteurs se sont multipliés ces dernières semaines, notamment à Idleb, Homs (Centre) et Deraa (Sud), hauts lieux de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad réprimée dans le sang depuis plus de neuf mois. En outre, 40 civils ont été tués par les forces gouvernementales. 13 personnes ont péri dans la province de Homs, 11 dans la province de Deraa, 9 dans la province d'Idleb, 3 dans la province de Deir Ezzor et un tué sous la torture à Hama (Centre), selon l'OSDH. A Damas, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants dans le quartier historique de Midane, tuant trois personnes, selon la même source. Dans un communiqué, les Comités locaux de coordination (LCC, qui chapeautent les manifestations sur le terrain) ont annoncé que 937 civils, dont 60 enfants, ont été tués par les forces gouvernementales en un peu plus d'un mois. Ces nouvelles violences surviennent alors que le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal al-Maqdad a signé au Caire un document autorisant la venue d'observateurs, dans le cadre d'un plan de sortie de crise mis au point par la Ligue arabe, que Damas avait déjà accepté "sans réserves" sans jamais pour autant l'appliquer. Délégation d'observateurs à Damas dans trois jours "La signature du protocole est le début d'une coopération entre nous et la Ligue arabe, a estimé le chef de la diplomatie Walid Mouallem. Nous accueillerons avec satisfaction la délégation des observateurs. Cet accord sera renouvelé dans un mois si les deux parties en sont d'accord". Le secrétaire général de la Ligue, Nabil al-Arabi, a annoncé qu'une première délégation se rendrait en éclaireur à Damas sous trois jours. Elle sera "composée d'observateurs de la sécurité, du droit et de l'administration", a déclaré M. Arabi, précisant que des équipes incluant des experts des droits de l'Homme suivraient. Les observateurs pourront "accéder aux points chauds mais pas aux points militaires sensibles", a affirmé Walid Mouallem, précisant que son pays n'avait accepté de signer le document que parce qu'il respectait sa "souveraineté". "Dans ce protocole, nous parlons de protéger les civils contre les groupes terroristes", a-t-il ajouté