«J'assume entièrement mes responsabilités en tant que chef du gouvernement à l'époque au sujet de l'arrêt du processus électoral et je suis prêt à être jugé», a indiqué, Sid-Ahmed Ghozali. L'ex-chef du gouvernement a déclaré que le Front islamique du salut a truqué les élections législatives en 1992 pour lui permettre de contrôler l'ensemble des municipalités à travers le territoire national. Je le déclare en tant qu'opposant car je n'ai jamais été l'enfant du système, l'arrêt du processus électoral était nécessaire et a permis de sauver le pays de la catastrophe, a-t-il ajouté. «Je ne regrette jamais d'être parmi ceux qui ont pris la décision d'arrêter le processus électoral car c'était l'unique solution pour sauver le pays», a jouté M. Ghozali. «J'ai déposé ma démission en raison de l'assassinat de Mohamed Boudiaf et je suis prêt également à être jugé», a-t-il également fait savoir. L'ex-chef du gouvernement a déclaré que la thèse du complot dans l'assassinat de Mohamed Boudiaf ne pourrait pas être retenue car il n'existe aucune preuve à ce sujet et qu'il est prêt à être entendu par la justice. L'absence de l'Etat à l'époque et l'anarchie qui a régné a laissé le champ libre pour le parti dissous qui n'a pas manqué de bourrer les urnes, selon M. Ghozali. Ce n'est pas uniquement M. Ghozali qui a parlé du truquage des élections par le Front islamique du salut, plusieurs personnalités et dirigeants des mouvements et partis politiques l'ont fait savoir précédemment. Au moment où les Algériens se trouvaient sur les plages, les dirigeants du parti dissous et leurs militants profitaient pour remplir les urnes, ont déclaré plusieurs politiciens à l'époque. Il est vrai que nul ne s'attendait à ce qu'un parti à l'image du FIS qui ne possédait aucun programme politique, allait sortir vainqueur lors de ces élections. Malheureusement, l'arrêt du processus électoral n'a pas servi à grand-chose du fait que les erreurs du passé restent intactes, a-t-il martelé. Vingt ans après, les leçons de l'anarchie qui a régné sur le pays dans les années 1990 n'ont été retenues, a indiqué, M. Ghozali. Au sujet de la participation de son parti aux prochaines élections législatives, Sid Ahmed Ghozali a déclaré que son mouvement n'a pas encore reçu d'agrément. Toujours et au sujet des prochaines échéances électorales, le premier responsable du Front démocratique a indiqué qu'il n'envisage pas de participer à ces élections prévues au printemps. «Je trouve que les jeux sont déjà faits», a-t-il-fait savoir à ce propos. Nous avons tenu le congrès en 2000 mais nous n'avons pas encore été agréé, a conclu, M. Ahmed Ghozali.