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Trafic de drogue, blanchiment d'argent et fraude fiscale
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 02 - 2012

Même si les fraudes ou évasions fiscales et organisation d'insolvabilité sont du ressort de la Direction des impôts, ces graves infractions, auxquelles s'ajoutent les opérations de blanchiment d'argent et les fuites de capitaux, feront partie des missions prioritaires des éléments de la Brigade de recherches et d'investigations (BRI) des services du ministère de l'Intérieur.
Ces éléments se sont déplacés récemment à l'aéroport Rabah-Bitat de Annaba. Ils ont procédé à des investigations poussées auprès de la police des frontières et des Douanes concernant les déplacements de personnes fortement suspectées d'être des animateurs d'un réseau spécialisé dans le blanchiment d'argent, la fuite des capitaux et le trafic de drogue. Personnes d'autant plus suspectées qu'elles sont connues pour être des proches des nababs de l'import à Annaba. Ce sont de tels signaux d'alerte qui ont mis la BRI en émoi. Comme ils avaient plongé l'opinion publique locale dans des abîmes de questionnement quant à l'identité de ceux qui, dans notre pays et en dehors, tirent les ficelles. Nos sources précisent que ce dossier menace d'exploser dans les mains de tous ceux parmi les enquêteurs qui s'y intéressent de trop près. C'est pourquoi les éléments de la BRI avancent avec prudence durant leur enquête. Celle-ci devrait les amener sur le port de Annaba connu pour être la base avancée de tous les trafics et opérations de contrebande. Cette infrastructure est également un terrain de manœuvre hautement sollicité par les trafiquants qui bénéficient de réseaux et de complicités au sein de diverses institutions représentatives de l'Etat. Consciente du sanctuaire que peuvent trouver ces trafiquants au sein de ces institutions, la direction de la sûreté de wilaya a mis les effectifs de la BRI sur le pied de guerre. La mission des enquêteurs consistera, entre autres, à s'intéresser de près aux conditions ayant entouré la récente tentative de faire sortir un containeur suspect de ce même port il y a quelques jours. Il s'est avéré que cet emballage métallique contenait des produits pyrotechniques importés. Des sources douanières indiquent que le containeur en question en était chargé à ras bord. Dans la perspective de la fête du Mouloud ennabaoui, ces produits étaient destinés à inonder le marché local et national. Pourtant, nul n'ignore qu'une loi interdit expressément leur importation et leur commercialisation à travers l'ensemble du territoire du pays. D'où la question que se pose d'aucuns quant aux complicités dont bénéficierait l'importateur au point de l'encourager à investir des milliards malgré les risques de saisie et de poursuites pénales qu'il encourt. Ces risques étaient apparemment bien calculés. En effet, l'importateur du containeur en question, déchargé sans aucun problème sur le quai du port de Annaba, a réussi à faire traverser à sa marchandise prohibée le premier obstacle du contrôle documentaire. Celui-ci était assuré par un inspecteur liquidateur aidé d'un officier de brigade. Bien que le rapport de visite ait été établi, les éléments du secteur douanier de lutte contre la fraude et celui du service de l'inspection principale au contrôle des opérations commerciales ne s'en sont pas laissés compter. Ils ont été le grain de sable dans le rouage mis en place par les contrebandiers pour faire sortir le conteneur suspect. S'en suivra la saisie du containeur. Au vu des importantes quantités de pétards multiformes dont ceux très dangereux qui inondent le marché national, l'on est en droit de dire que des dizaines de containeurs chargés des mêmes produits pyrotechniques ont pu traverser sans coup férir nos frontières maritimes devenues depuis des années des passoires. Cette affaire ne s'était même pas refroidie dans quelques tiroirs de bureaux de responsable qu'une autre est intervenue. Cette dernière est à fort relent de «poissons pourris» en provenance, nous dit-on, du même port d'Annaba. Elle a failli coûter la vie à un douanier dans le cadre d'une intervention quelque peu mouvementée. Un collègue l'a malencontreusement pris pour cible avec son arme de service pour le blesser sérieusement. On se demande d'ailleurs pourquoi, puisqu'il n'y avait ni drogue, ni corail et encore moins de trafic d'armes. En fait, il s'agirait de cageots de merlans et de rougets qu'un tuyau crevé arrivé aux oreilles des douaniers avait fait passer pour du corail ou de la drogue. L'intervention des douaniers qui a suivi a eu lieu tôt le matin et en centre urbain à Annaba, lieu où habituellement les douaniers n'interviennent pas même pour des cas fortement suspects. D'où d'autres questionnements quant à savoir si l'intervention a été réalisée en conformité avec l'instruction de la DGD, notamment en ce qui concerne les moyens humains et matériels à utiliser ? Outre les risques que fait peser sur les citoyens le commerce illicite des produits pyrotechniques, toutes ces affaires sont préjudiciables au Trésor public. Et ce, même si le fisc à travers sa direction de Annaba montre une vigilance de tout instant pour contrecarrer les desseins des auteurs de fraudes ou évasions fiscales et organisation d'insolvabilité. Ce qui lui a permis d'enregistrer 53 affaires (43 organisations d'insolvabilité et 10 fraudes fiscales) pour un montant de 120 milliards. Bon nombre de ces auteurs ont été identifiés. D'autres le seront au fil de l'instruction des dossiers par les magistrats près la cour de justice de Annaba saisie par cette même direction. Autant d'affaires auxquelles s'ajouteront celles des surfacturation qui, avec la complicité de fournisseurs étrangers, ont permis de transférer d'importantes sommes d'argentà destination de banques occidentales.

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