Les usagers de la gare routière de Tipasa sont obligés de retrousser leurs pantalons pour monter dans les bus. Cela étant dit, c'est un véritable bourbier dans lequel pataugent des centaines de citoyens depuis déjà plus d'une année. Dans l'une de nos précédentes éditions, nous avons fait part de cette situation mais hélas, l'état des lieux s'est empiré du fait d'un laisser-aller. Le malheur, c'est que la gare routière se trouve à un jet de pierres de le siège de l'APC et celui de la daïra, et les responsables de ces institutions passent inévitablement pas la gare routière. Les usagers rencontrés sur les lieux n'arrivent pas à comprendre ce qui se passe et dénoncent avec véhémence le silence des autorités. Slimane, employé au niveau de la wilaya, ne cache pas son mécontentement. «C'est vraiment dommage de constater qu'une telle gare soit abandonnée et présente un aspect des plus hideux. Je prends le bus tous les jours pour me rendre à mon lieu de travail et à chaque fois qu'il pleut, c'est la catastrophe.» Fatima, la cinquantaine, ne lésine pas sur les mots pour dire sa commune. «Là ou le bât blesse, c'est le fait que Tipasa soit classée patrimoine universel elle ne mérite pas un tel sort. Où sont les responsables de la wilaya ?» En outre, le jardin public qui agrémente la station de bus est devenu un repaire pour voyous. D'autre part les abribus ne répondent aucunement aux normes requises. Les stations desservant les longues distance (Alger, Chlef, Aïn Defla...) ne disposent pas d'abribus, les usagers sont obligés de s'abriter dans les toilettes publiques quand il fait mauvais temps.