Le taux de résolution des affaires de criminalité constatées par les services de la Gendarmerie nationale au cours de l'année 2011 a dépassé les 70%, enregistrant des temps records en matière d'investigations et d'arrestations de malfaiteurs. Le taux de résolution des affaires de criminalité constatées par les services de la Gendarmerie nationale au cours de l'année 2011 a dépassé les 70%, enregistrant des temps records en matière d'investigations et d'arrestations de malfaiteurs. Pour le colonel Djamel Zeghida, chef du département de sécurité et de l'emploi au commandement de la Gendarmerie nationale, «ces résultats prouvent, entre autres, la performance des hommes sur le terrain et le recours davantage aux moyens techniques et aux preuves matérielles dans la résolution des affaires». L'officier supérieur indique, lors d'une conférence de presse tenue hier au commandement, que le temps moyen pour l'arrestation d'auteurs de crimes ne dépasse pas, dans la plupart des cas, les 48 heures grâce à l'efficacité des investigations et la grande contribution des différents départements de l'Institut national de criminologie et criminalistique de la gendarmerie (INCC), qui constitue, précise l'intervenant, un maillon fort de la chaîne criminalistique pour soutenir l'enquête judiciaire. En effet, avec l'avènement de la preuve matérielle, l'aveu n'est plus le maître des preuves. «D'ailleurs, la preuve scientifique issue des traces et empreintes digitales et biologiques permet de résoudre efficacement les affaires de criminalité en identifiant les criminels, le lieu et l'heure du crime. Notre travail consiste, également, à disculper certaines personnes suspectes et ce, dans le cadre du respect des libertés », explique pour sa part le colonel Sid Ali Bouremmana de l'INCC. A titre indicatif, la police technique de la gendarmerie a effectué 3 008 interventions sur le terrain au niveau national, en plus des 47 391 interventions des groupes cynotechniques qui se sont soldées par plus de 150 résultats positifs, permettant la résolution d'un nombre important d'affaires complexes. Il s'agit, entre autres, d'interventions dans 2 047 affaires de vol, 393 homicides, 30 interventions dans des enquêtes de drogue et 33 affaires de faux et usage de faux. Outre le recours à l'enquête scientifique, les représentants de la gendarmerie ont mis l'accent, dans le cadre de la stratégie de lutte contre la criminalité, de la création en 2006 des sections de sécurité et d'intervention (SSI) qui ont exécuté, au cours de l'année écoulée, des opérations de contrôle dans des zones à forte délinquance, enregistrant 55 048 interventions qui ont mené à l'identification de 173 295 personnes et 62 180 véhicules, ce qui a permis l'arrestation de 5 594 personnes dont 357 étaient recherchées en vertu de mandats de justice. Ces sections connues pour leurs grandes capacités physiques et leurs techniques de combat imbattables sont passées de 17 en 2006 à 102 en ce début d'année, réparties sur tout le territoire national selon les besoins de chaque région. A noter qu'en plus de leur participation à l'activité de routine des unités territoriales de la gendarmerie dans la lutte contre toutes les formes de criminalité, les SSI sont souvent vues dans des opérations coup-de-poing que planifient les groupement de wilaya selon une carte de criminalité étudiée. «Nos opérations coup-de-poing ne sont pas aléatoires mais résultent d'une analyse de la criminalité et de sa localisation. Ce sont des ripostes proportionnelles pour une activité criminelle bien définie», note le colonel Zeghida. Et d'expliquer que la criminalité s'amplifie sur le plan géographique en adoptant un caractère de globalisation d'où la mobilisation des services de sécurité dans une action généralisée contre différentes formes de criminalité sur un même espace. 393 homicides volontaires en 2011 A ce sujet, le lieutenant-colonel Ali Rouane, de la division de la police judiciaire de la gendarmerie, a fait état de 1 185 opérations planifiées en 2011, qui se sont soldées par l'identification de 417 258 personnes et de 195 921 véhicules, menant à l'arrestation de 2 534 personnes dont 686 recherchées. Pour ce qui est de l'activité annuelle d'une manière générale, l'intervenant a fait état de 72 357 affaires traitées en 2011 avec une hausse de près de 20% par rapport à l'année précédente. Il s'agit, également, d'une hausse de 66% en criminalité de droit commun contre une baisse de 7% en matière de crime organisé. En somme, plus de 74 000 personnes ont été arrêtées pour différentes formes de criminalité, enregistrant une moyenne de 274 affaires par jour. Parmi ces maux qui hantent la société, le lieutenant-colonel Rouane cite 393 homicides volontaires en une année, ce qui représente une hausse de 15% par rapport à l'année 2010. «Les moyens utilisés par les auteurs d'homicide : l'arme blanche (60,37%) et l'arme à feu (19,81%). Sur les 393 homicides constatés, 275 faits ont été résolus, soit un taux de 69,97%. Cela a permis l'arrestation et la présentation de 511 personnes. L'homicide volontaire résulte, entre autres, des querelles familiales, ou il est associé à un autre délit», précise le conférencier.