Spécialisés dans les agressions, les vols simples et qualifiés, le faux et les différents trafics, 203 gangs ont été démantelés par les services de la Gendarmerie nationale à Alger durant l'année écoulée. En effet, 641 malfaiteurs organisés en bandes ont été mis hors état de nuire au grand bonheur des habitants de plusieurs quartiers des villes de l'Algérois. «Ces personnes, âgées pour la plupart de 18 à 30 ans, semaient la terreur dans des quartiers, sur des plages et des axes routiers, notamment à l'est d'Alger (Rouiba, Dar-El-Beida et Réghaïa) et à l'ouest, notamment à Zéralda. Leur arrestation a permis le retour de la quiétude chez la population de la capitale», a affirmé, hier lors d'un point de presse, le colonel Ghali Bellaksir, commandant de groupement de gendarmerie d'Alger. Et de souligner que les mis en cause ont été présentés devant la justice qui a mis 529 d'entre eux en détention provisoire, 51 sous contrôle judiciaire et 63 en liberté provisoire. En somme, l'année 2011 a vu l'interpellation, en matière de criminalité de droit commun, de 3 208 personnes dont 189 femmes impliquées dans différentes formes de délinquance. «Les personnes âgées de 18 à 28 ans représentent 55% de la population délinquante dont 43% sont des chômeurs», souligne le bilan de la gendarmerie. Les atteintes contre les biens et les personnes représentent les formes de criminalité dominantes en droit commun pour la même année où 1 829 affaires ont été enregistrées avec 238 crimes et 4 070 délits constatés, soit une hausse de 450 affaires par rapport à l'année précédente. Pour ce qui est de la stratégie de lutte adoptée, le groupement d'Alger a planifié, outre son activité de routine, une trentaine d'opérations coup-de-poing dans les régions réputées pour certaines formes d'insécurité. Ce mode opératoire, essentiellement de descentes inopinées dans les différents quartiers, est à la fois préventif et dissuasif. A noter que depuis leur lancement en 2005, ces opérations ont permis de traquer des centaines de délinquants, d'arrêter des criminels en flagrant délit et autres recherchés en vertu de mandats de justice. Ces opérations, contribuant, également, à l'enrichissement de la banque de données nationales et à l'identification du plus grand nombre de personnes, ont permis l'identification l'année dernière de plus d'un million de personnes dont près de mille étaient recherchées par la justice. 206 interventions de la police scientifique L'autre moyen privilégié pour la résolution des affaires criminelles est le recours à la preuve matérielle à travers l'intervention de la police scientifique notamment suite à des meurtres, des vols et des cadavres non identifiés. Ces services ont intervenu au cours de l'année écoulée dans 206 affaires permettant la résolution de 109 d'entre elles alors que 97 autres sont toujours en cours. Il s'agit d'une hausse notable par rapport aux années précédentes (109 interventions en 2009 et 197 en 2010). Pour sa part, le système d'identification biométrique AFIS a permis aux gendarmes d'Alger de traiter 23 affaires d'immigration clandestine et 47 affaires d'homicide et de vol. Le groupement d'Alger a cité pour ce qui est des phénomènes dominants pour l'année 2011, le vol de véhicules avec 187 affaires et la récupération de 72 véhicules, soit une baisse de 30,22% par rapport à 2010. Il s'agit, également, de la récupération de 82 téléphones portables sur 132 volés et la saisie de plus de 65 tonnes de cuivre à l'issue du démantèlement de dix associations de malfaiteurs impliquant 25 personnes. Pour ce qui est de la sécurité routière, la capitale a compté 1 158 accidents en une année causant la mort à 85 personnes et des blessures à 1 490 autres. Le comportement humain demeure la première cause de ces sinistres.