La technologie de la 3e génération (3G) de la téléphonie mobile sera lancée une fois que le dossier de l'opérateur OTA, connu sous le nom commercial «Djezzy», sera «à jour», a indiqué hier à Alger le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi. «Nous attendons que OTA Djezzy, dont le dossier se trouve au niveau du ministère des Finances, soit à jour pour que nous puissions lancer la 3G», a déclaré le ministre, affirmant que «le projet (de la 3G) est prêt». «Nous avons la possibilité de lancer immédiatement la 3G, nous temporisons par souci d'équité», a-t-il expliqué. Dans une déclaration à la presse en marge de l'audience qu'il a accordée au ministre espagnol de l'Industrie, l'Energie et du Tourisme, José Manuel Soria, M. Benhamadi a indiqué que par cette démarche, son département «ne veut pas créer une différenciation entre les opérateurs de téléphonie mobile en Algérie». «Si nous lançons maintenant la 3G, nous courons le risque de priver et de handicaper des citoyens algériens abonnés à Djezzy», a-t-il encore expliqué, relevant que cet opérateur représente quelque 16 millions d'abonnés potentiels pour la 3G. «Dans le cas où Djezzy ne pourrait pas honorer ses engagements, nous serions dans la contrainte de poursuivre le processus de lancement de la 3G sans cet opérateur», a précisé le ministre. M. Benhamadi avait annoncé, en janvier dernier, que l'Etat algérien va prendre la majorité du capital (51%) de OTA Djezzy, rappelant qu'un accord a été passé dans ce sens conformément à la loi de finances. Le ministre des Finances, Karim Djoudi, avait indiqué, de son côté, le 2 février dernier que l'évaluation de Djezzy, confiée au Cabinet d'affaires international Shearman and Sterling LLP-France, devrait s'achever dans les prochains jours. «Dans quelques jours, nous aurons l'évaluation de la valeur d'OTA par notre Cabinet et par la Banque d'affaires de Djezzy. Des négociations seront engagées par la suite en vue de conclure un accord sur le montant de la transaction avant de poursuivre les modalités de la session de Djezzy», avant de passer par la suite au pacte d'actionnariat et au contrat de cession, avait-il ajouté. «L'ARPT souveraine dans ses décisions» L'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT) est «souveraine» dans ses décisions, a affirmé le ministre de la Poste et des TIC, Moussa Benhamadi, à propos de la décision de cet organisme d'arrêter la réception de dépêches par Chronopost international Algérie. L'ARPT a décidé l'arrêt immédiat, le 14 février, de la réception de dépêches par Chronopost international Algérie suite à des «irrégularités» constatées dans l'activité de cet opérateur de transport du courrier postal. «L'ARPT dispose d'un conseil d'administration dont les décisions sont souveraines», a souligné M. Benhamadi. «Une autorité de régulation, comme partout dans le monde, peut prendre des décisions pour geler ou retirer une licence à un opérateur, soit pour la Poste ou dans le domaine des télécommunications.»