La 3e édition du Festival international Abalessa-Tin Hinan des arts de l'Ahaggar (Fiataa), s'est ouverte mardi dernier à Tamanrasset avec un concert de quatre groupes venus de Tamanrasset, Ouargla et d'Abalessa, dans l'optique de promouvoir le patrimoine saharien en présence de la représentante de la ministre de la Culture, Mme Rachida Zadem, le wali de Tamanrasset et la commissaire du Festival, M. Ighilahriz qui ont procédé à l'inauguration du campement du Fiataa, un grand camp en plein centre-ville qui comporte des ateliers d'artisanat, musiques et danse africaine, peinture, bande dessinée, photographie et astronomie ainsi qu'un espace contes et récits et une exposition sous le thème d'architecture de terre et d'argile, réalisée dans le cadre de la manifestation «Tlemcen capitale de la culture islamique» a été installée dans le but de promouvoir les ksours et l'habitat saharien et montrer l'urgence de sa restauration et sa préservation. L'exposition montre aussi des techniques ultramodernes utilisées par des architectes du monde entier et qui utilise la terre pour leurs constructions. Cet espace abrite également, selon les organisateurs, des espaces cinéma, où sera projeté tout au long de la semaine des films documentaires qui traitent du patrimoine saharien. L'espace astronomie, quant à lui, représente la production du festival, il sera animé cette année, par l'association locale d'astronomie. La première soirée d'ouverture a été animée par la troupe Jakmi de la commune d'abalessa. Composé de femmes touareg pour le chant et de danseurs. Ces derniers ont présenté une reconstitution folklorique des fêtes traditionnelles touareg. Tout en basant sur des poèmes du patrimoine de l'Ahaggar. Habillés en costumes traditionnels, les six danseurs ont, devant un public venu nombreux, présenté des tableaux chorégraphiques tirés de plusieurs danses exécutées lors des fêtes traditionnelles de la région. Tandis que les femmes ont interprété plusieurs chants mystiques sans aucun autre instrument que leurs corps, qui conjugués aux applaudissements, créent de puissantes percussions pouvant soutenir des rythmes très entraînants. La deuxième de la soirée inaugurale du festival a été animée par un autre groupe, Itran de Tamanrasset. Ce groupe se compose de deux guitaristes, très influencés par le blues du groupe malien Tinariwen, d'un luth et d'un mélange de batterie un peu rock et de jambé africain qui ont gratifié respectivement l'assistance d'une fusion instrumentale, conjuguée à la voix typiquement touareg et qui donne un mélange de rock, de blues, de musiques arabes et de musiques traditionnelles de l'Ahaggar. En chantant le désert, les guerriers ou la beauté des femmes.