Combien de temps le président syrien aurait-il pu résister, s'il s'était trouvé seul face à la Ligue arabe (c'est-à-dire le CCG, c'est-à-dire les Etats-Unis et leurs alliés) ? Non pas que le Président syrien mérite d'être soutenu (dans son idée se perpétuer une dynastie présidentielle laquelle à terme se transformera en royauté) mais dans une situation arabe de grande confusion où les intentions des différents acteurs internes et extérieurs ne sont pas tout à fait avouées, la chute du régime ne sera pas fatalement en faveur des populations, ni de la Syrie. Qu'est devenu l'Irak après le passage dévastateur des forces étrangères ? Les populations sont-elles devenues démocrates par la grâce des Etats-Unis ? Que finira par devenir la Libye ? Quelle destinée pour l'Egypte ? Quelle destinée pour la Ligue arabe qui a «violé» la charte qui recommande une solidarité opérationnelle dans le cas où un de ses membres est agressé de l'extérieur ? L'Irak n'est pas devenue démocrate. L'Irak a perdu tout espoir de retrouver un jour une certaine stabilité, même relative ? L'Irak est plus près de la partition que de l'unité du peuple et du territoire. Une résolution contraignante contre la Syrie ne rencontre que les vetos russe et chinois comme obstacle, sinon les frappes destructives des forces de l'Otan auraient déjà ramené le pays à l'âge de pierre, et le pays plongerait dans la guerre civile. Qui a gagné dans le fait que la Libye soit au service des forces étrangères et des forces indigènes, dites milices armées, qui ne veulent pas rendre les armes et reprendre une vie normale ? Ce n'est pas pour les beaux yeux des populations syriennes ni pour la démocratie que des forces étrangères attendent le quitus du Conseil de sécurité pour «foncer» sur la Syrie.