Dans le but d'accroître l'exportation des produits agroalimentaires, le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Mohamed Benmeradi, a inauguré hier à Alger un séminaire dédié à la création et au développement de consortiums d'exportation dans les industries agroalimentaires (IAA). Un programme étalé sur trois ans dont la première année est consacrée à l'information et à la communication et dont le budget est estimé à 400 millions de dollars. Ce concept nouveau pour l'économie nationale veut que plusieurs moyennes entreprises s'organisent sous forme d'«alliance volantaire dans l'objectif de promouvoir leurs biens et leurs services à l'étranger facilitant ainsi l'exportation de leurs produits grâce à des actions communes». Une sorte de coopération stratégique formelle à moyen ou à long terme. Un objectif que le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement s'est fixé en collaboration avec l'Onudi (Organisation des Nations unies pour le développement industriel) et la coopération française pour la réalisation des consortiums d'exportation dédiés à l'industrie agroalimentaire. Dans son allocution d'ouverture, Benmeradi a estimé qu'«il est temps de passer à une vitesse supérieure et de mettre en place frontalement les conditions nécessaires à la promotion de la production nationale à l'étranger» surtout que l'IAA contribue à hauteur de 33% de la valeur ajoutée avec plus de 197 milliards de DA et à hauteur de 45% du chiffre d'affaires avec plus de 700 milliards de DA. A ce titre, il a fait savoir que l'année 2012 sera une année de viabilisation des dispositifs juridiques et les ajuster aux institutions concernées notamment le ministère du Commerce, le ministère du Transport et les Douanes . «Aujourd'hui, le contexte mondial, nous oblige à repenser la logique de fonctionnement et de développement de notre industrie pour faire face aux défis que nous impose la situation économique internationale», a-t-il ajouté en soulignant l'importance de l'enjeu industriel par la mise à niveau des entreprises sur le plan technologique et la nécessité d'améliorer concrètement leur accès aux marchés internationaux. Selon le ministre, l'exportation est une question de compétitivité, de financement et d'innovation, mais c'est aussi une question d'état d'esprit et l'Algérie est capable d'obtenir des résultats probants à grande échelle, sachant qu'«elle est en droit de devenir la plus grande puissance économique de rive sud de la méditerranée vu son potentiel matériel, financier et humain». Le séminaire comprenait plusieures communications à savoir «l'exportation, comme moyen de promotion de la production nationale et de valorisation du potentiel existant», «création de développement de consortiums d'exportation et du guide sur les consortiums d'exportation à destination des opérateurs» et «succès stories de mise en place de consortiums d'exportation, dans differents pays : Italie, Maroc et Tunisie» en plus de deux ateliers-débats. Il y a lieu de rappeler que ledit projet a été précédé par le renforcement des capacités des structures d'appui et d'assistance à la mise a niveau des PME de l'industrie agroalimentaire qui s'est étalé de mars 2003 jusqu'à décembre 2009. Aussi, il a été précédé par la mise en œuvre des recommandations adoptées par les opérateurs de l'agro-alimentaire ayant participé aux Assises nationales des IAA organisées en mars 2010. Cette démarche pourra être élargie, à l'avenir, à d'autres branches industrielles présentant un potentiel réel d'exportation.