Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, le premier secrétaire du Front des forces socialistes, Ali Laskri, est revenu sur le sens à donner à la décision de son parti de participer aux élections législatives du 10 mai. C'est une participation tactique, dit-il, sans exigence, car elle vise, explique-t-il, à mobiliser les militants et la population pour s'inscrire dans l'alternative démocratique pacifique. Il rappelle qu'il y a eu un débat et que le FFS a tenu sa convention nationale. C'est un choix souverain du parti, fait-il observer, fait à l'écrasante majorité du conseil national moins 4 voix qui ont voté contre cette participation au scrutin du 10 mai. Il n'est pas question de revenir à la situation des années 90, dit-il. Le FFS ne veut pas d'une chute brutale du régime, affirme-t-il. Le FFS est à la recherche d'un changement pacifique, il œuvre, souligne son premier secrétaire, à la cohésion et à la stabilité du pays. Pour Ali Laskri, le cap est clair : il faut aller à la démocratisation sinon le pays est en danger. Mais il affirme que le consensus ne peut se faire avec le personnel politique actuel. Le premier secrétaire du FFS fait savoir que si le scrutin n'est pas régulier, c'est au conseil national du FFS qu'il revient de prendre les décisions qui s'imposent. On n'acceptera pas que le scrutin ne soit pas libre, dit-il. Il sait que cette élection n'aboutira pas à une Constituante comme le revendique depuis toujours le FFS. Ali Laskri fait savoir également que ces élections doivent permettre au FFS de corriger les lacunes constatées dans ses rangs après les législatives de 1997. Il faut, dit-il, que les candidats ne reproduisent pas ce qui s'est passé en 1997 et évoque la tentation de la mangeoire comme l'a appelée Ait Ahmed. Le premier secrétaire du FFS annonce que la campagne de son parti aura pour objectif de réhabiliter l'action politique et qu'elle traitera des questions économiques, sociales et culturelles ainsi que des droits humains. Il fait savoir que les femmes au FFS sont motivées par les élections ainsi que les jeunes.