Alors que les prochaines échéances électorales pointent déjà à l'horizon, la guerre des positions et vraisemblablement le syndrome des dessous de table ont finalement eu effet au sein de toutes les formations politiques. Ce sont surtout les députés sortant qui ne veulent pas lâcher prise. Ainsi, certains n'ont pas hésité à quitter leurs partis pour en rallier d'autres même si les convictions politiques sont totalement opposées. Une liste est en notre temps, le credo de nos postulants à la Chambre basse. «On n'est pas aussi dupe pour croire encore une fois en ces personnes qui, aveuglées par leurs intérêts personnels, n'hésiteront pas à piétiner la déontologie politique pour arriver à leurs fins», a souligné un vieux briscard de la politique en ajoutant: «Et ils auront le cran et le courage d'appeler les citoyens à voter massivement». On veut des élus, non des fonctionnaires de la politique, alléchés par les avantages du poste et du salaire. En effet, on apprend qu'un bras de fer oppose les militants de tous les partis au sujet du classement au point où chaque postulant jure de boycotter et d'appeler au rejet au cas où la direction de son parti opte pour une opération de «parachutage». «Seule la base est habilitée à choisir ses représentants», ont clamé certains. Si certains partis de l'alliance présidentielle ont, selon des rumeurs, jeté leur dévolu sur des hommes étrangers à la wilaya, les autres formations sont aussi secouées par les mêmes clivages. Ainsi, l'on apprend que le MJD vit ses durs moments. Même l'ex-coordinateur du PRA a, obligé, changé de veste pour rejoindre une autre formation politique nouvellement agréée pour être le n°1 de sa liste. Ainsi, avec ce volte-face et ces migrations, que sera changement dans l'avenir si, au jour «J», le citoyen est contraint de choisir un nouvel élu parmi les actuels ?