La Chine s'est félicitée lundi de l'accord auquel sont parvenus la Russie et la Ligue arabe à propos du règlement de la crise syrienne, en soutenant ce projet susceptible de conduire à l'arrêt des violences en Syrie, selon l'agence de presse Chine Nouvelle. «Cet accord a montré la disposition des pays de la Ligue arabe à résoudre pacifiquement la crise syrienne», a déclaré le porte- parole de la diplomatie chinoise, Liu Weimin, cité par l'agence. La formule adoptée après les discussions au Caire entre la Russie et la Ligue arabe et qui contient cinq points «se caractérise de son aspect positif visant un règlement pacifique à la crise syrienne», a estimé M. Liu. Lors d'une réunion samedi dernier au Caire, les ministres arabes et russe des Affaires étrangères ont appelé à la fin de la violence «d'où qu'elle vienne» en Syrie. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov et ses homologues arabes se sont mis d'accord sur cinq points et appellent à «la fin de la violence d'où qu'elle vienne», ont annoncé à la presse les ministres qatari et russe des Affaires étrangères, cheikh Hamad ben Jassem al Thani et Sergueï Lavrov. Ils refusent également toute intervention étrangère et appellent à la mise en place d'«un mécanisme de supervision impartial» et à autoriser l'arrivée de l'aide humanitaire sans entraves, a précisé le ministre qatari, qui lisait un communiqué conjoint. Les deux parties ont également fait part de leur soutien à la mission de l'envoyé de l'ONU et de la Ligue arabe en Syrie, Kofi Annan, qui se trouvait à Damas samedi pour des entretiens avec le président Bachar Al-Assad. Ces cinq points sont basés sur la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU adoptée le 16 février et sur les décisions de la Ligue arabe, ont-ils précisé. «Aujourd'hui, le plus urgent est de mettre fin à la violence, quelle que soit son origine», avait déclaré M. Lavrov avant la réunion avec ses homologues arabes, en jugeant que les forces du gouvernement tout comme celles de l'opposition devaient sortir des villes syriennes. Ces discussions russo-arabes sont intervenues au moment où Kofi Annan rencontrait à Damas le président Assad, qui a affirmé être favorable à tout effort «sincère» pour résoudre la crise. La Chine avait présenté une proposition similaire constituée également de six points appelant à l'arrêt immédiat des violences en Syrie pour entamer un dialogue entre les parties impliquées dans la crise, rejetant toute intervention étrangère.