Reporté à maintes reprises par la présidente, le procès de l'affaire de l'ENPI, ex-EPLF, a débouché mardi en fin d'après-midi sur un sévère réquisitoire dans une salle où ont défilé plus de 50 personnes. L'avocat général près le tribunal de Tiaret a requis cinq ans de prison ferme à l'encontre de l'ex-responsable Ghaouti pour escroquerie, faux et usage de faux, l'utilisation de documents officiels à des fins personnelles et non-respect des lois de la République. Pour rappel, le responsable indélicat a bafoué le cahier des charges de la vente de logements standing auprès du service commercial. L'affaire remonte à six mois lorsque certaines bénéficiaires, à l'image de Mme Senouci et Djillali Ahmed, remplacés par d'autres personnes proches et originaires de son douar, ont régularisé leur situation cash, ce que confirment les ordres de versement remis à la justice. Elles ont été rayées de la liste définitive et leurs biens ont été attribués à des gens «banaâmism» à des sommes ne dépassant pas les 500 000 DA en guise de récompense et le reste est réglé par la suite. Les plaignants avaient adressé des requêtes à la haute instance sur la situation des bloc des logements F4, F5, F6, implantés au quartier hippique de la partie sud de Tiaret. Les victimes, elles, ont dénoncé l'annulation pure et simple des documents officiels d'attribution signés par l'ex-responsable. Par ailleurs, selon les témoins, ce dernier a utilisé des documents officiels vierges des services comptabilités et finances et registre pour ficeler la liste finale des bénéficiaires dont le plus grave est que la même personne a réussi à régulariser des dettes avoisinant les 200 millions de centimes dans un laps de temps court, ce que confirme le relevé bancaire de son propre compte. A signaler un autre scandale vient de secouer l'ENPI. Selon certaines sources, les 27 logements de la cité Belle Vie ont connu le même sort. Selon une requête remise à notre bureau, les signataires interpellent le wali de Tiaret pour faire la lumière sur cette affaire. Selon eux, le bloc et les locaux commerciaux se dégradent de jour en jour et accusent le directeur régional responsable du laisser-aller total et aucune suite n'a été donné et les lettres adressées sont restées sans échos, expliquent les signataires. L'engagement pour l'achat est décidé depuis la parution de l'avis par le biais de la presse nationale et le dossier déposé au niveau de l'ENPI est bien par la décision d'octroi de l'aide de l'Etat à l'accession à la propriété du logement datée du 24/11/2011 par la CNL. Que cache ce nouveau scandale dont 27 autres victimes d'un marchandage ?