Au moins 150 projets cinématographiques, 50 pièces de théâtre et 900 manuscrits de livres sont «actuellement à l'étude» à la commission de lecture du ministère de la Culture, dans le cadre des célébrations du cinquantenaire de l'indépendance, a indiqué lundi la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. La ministre, qui s'exprimait lors d'une conférence sur le «rôle de la culture dans la préservation de l'identité algérienne», organisée lundi par l'Office national pour la culture et l'information (Onci), a ajouté que la commission-cinéma publiera ses résultats durant la première semaine du mois d'avril prochain. Le ministère de la Culture avait invité en juin 2011 les cinéastes à déposer leurs projets en vue des célébrations de cet anniversaire. Pour pouvoir participer aux festivités, qui doivent durer une année (5 juillet 2012 - 5 juillet 2013), les auteurs, metteurs en scène et cinéastes auront jusqu'à la fin avril prochain pour présenter leurs projets. Présidée par le cinéaste Moussa Haddad, la commission en charge de la lecture des projets cinématographiques se compose de cinéastes, d'historiens et de journalistes spécialisés qui doivent attester de la «véracité historique» de ces œuvres tout en veillant au respect des normes artistiques, a rappelé la ministre. Au sujet du rôle de la culture dans la préservation de l'identité algérienne, Mme Toumi a par ailleurs considéré la date historique du 19 mars 1962, fête de la Victoire, comme un «retour à l'existence d'un peuple qui a subi 132 ans de destruction socio-culturelle et identitaire». Définissant la culture comme étant «un capital cumulé d'énergies et de capacités créatives», la ministre a estimé que ce capital, une fois entièrement réapproprié, permettrait aux Algériens «d'exister à leur manière dans un monde globalisé». Sur les législatives du 10 mai prochain, Mme Toumi trouve cette échéance «très importante de par le profond changement qu'elle peut apporter», a-t-elle dit. Pour ce qui la concerne, la ministre considère aussi que la prochaine Assemblée populaire nationale, qui doit rédiger la future Constitution algérienne, devra décider également de la place et de l'importance de la culture en Algérie.