La pomme de terre, le légume le plus consommé en Algérie, est désormais inaccessible. Ce produit alimentaire qui demeure le plat de tous les pauvres affiche une flambée de prix inouïe. Une situation qui durera jusqu'au moi de juin, selon le ministre du Commerce. Le ministre omet de souligner qu'il y a dans cette hausse des rouages spéculatifs échappant à tout contrôle étatique. Ce n'est pas la première fois que le marché soi-disant libre décide des prix et que les associations de consommateurs crient au scandale. Mustapha Benbada a indiqué que le prix de la pomme de terre enregistrera une diminution après l'introduction sur le marché national de la nouvelle production en mai ou en juin prochains, précisant, au cours d'un point de presse tenu en marge du congrès scientifique arabe sur la protection du consommateur, que «les quantités de pomme de terre stockées depuis novembre dernier sont commercialisées actuellement», ajoutant qu'il a été convenu avec le ministère de l'Agriculture de mettre sur le marché national des quantités supplémentaires en attendant l'introduction de la nouvelle production de pomme de terre. Il a souligné que le Conseil national de protection du consommateur sera opérationnel à la fin de l'année en cours, conformément à la loi 03/09 relative à la protection du consommateur, la mise en place de cet organe se fera après la parution du décret exécutif de cette loi. Le ministre a également abordé la question des négociations pour l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, tout en rappelant que le prochain round aura lieu à la fin du mois de juin prochain, précédé par des rencontres non officielles le 30 mars, ajoutant que ces concertations permettront à la partie algérienne de se préparer aux négociations officielles prévues fin juin prochain. M. Benbada a affirmé que des rencontres bilatérales concernant l'adhésion de l'Algérie à l'OMC seront organisées du 22 au 28 mars à Genève regroupant des experts algériens et les représentants de 10 pays. D'autre part, évoquant la mission de contrôle, M. Benbada a annoncé la création de 95 nouvelles inspections territoriales à travers le territoire national, ces structures seront dotées en moyens humains et matériels dont l'acquisition de 350 véhicules durant les trois prochaines années, ainsi que la création d'un institut national de formation et de recyclage à Ghardaïa et la définition d'un plan national d'organisation commerciale qui permettra de réguler cette activité.