On parle peu ces derniers temps de l'arbitrage comme si celui-ci a retrouvé sa santé et dirige d'une main de maître les matchs de nos différents championnats. Tant mieux s'il remplit convenablement sa mission d'autant que périodiquement, il est mis à l'indexe et dénoncé par les puristes. Cela n'empêche qu'il fait encore parler de lui et d'une manière un peu loufoque. Cette fois-ci, c'est une femme arbitre-assistante qui monte au créneau pour dénoncer l'ostracisme dont elle est victime. Belkadi, puisqu'il s'agit d'elle, arbitre-assistante internationale, n'officie plus depuis quelque temps. A-t-elle commis l'irréparable pour mériter cette mise au frigo ? Si c'est le cas, cette décision est applaudie mais apparemment ce n'en est pas un puisque cette marginalisation obéit à des considérations extra-sportives. Les femmes sont inexplicablement frappées d'ostracisme dans ce corps. C'est Belkadi qui le dit et qui accuse vertement Rachid Medjiba, le président de la LNFA, d'être derrière cette marginalisation. Malgré les directives de la CFA l'enjoignant à désigner des femmes pour officier des rencontres de football celui-ci campe sur sa position. N'est-ce pas là une preuve d'une décision interlope aux contours inintelligibles ? Pourtant, les femmes arbitres ont montré de belles facettes à chaque fois qu'elles officient des rencontres de football. Comble de l'ironie, c'est que ces femmes sont victimes d'un conflit qui ne les regarde ni de près ni de loin. Rachid Medjiba n'aurait pas apprécié que Belaïd Lacarne saisisse directement par écrit le président de la ligue amateur de football au lieu d'en être le destinataire. Entre les deux, ces femmes arbitres sont prises en otage. Ou bien, elles sont victimes d'une «misogynie» qui ne dit pas son nom. Car au-delà d'une grave faute d'arbitrage, il n'y aucune raison que ces femmes soient marginalisées alors que l'arbitrage féminin a montré une grande compétence.